

À l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme votre journal est allé à la rencontre de l’ Unité de Transformation de Céréales du Faso (UTCF) à son siège sis à Kamboinsin (un quartier de la ville de ouagadougou )pour s’imprégner des activités qu’elle mène mais aussi avoir une idée de ce qu’elle appréhende la célébration de la journée internationale de la femme.
Pour la Présidente de l’Unité , Mme Clarisse KABORE « UTCF est une structure de transformation des céréales en produits dérivés que sont entre autres le dèguè sous ses differentes variétés ,le couscous ,les biscuits de céréales ,la bouillie ,de la farine de maïs blanc et rouge…Notre association existe depuis 2003 et emploi une vingtaine de jeunes femmes . Nous commercialisons nos produits à l’intérieur du pays aussi bien qu’à l’extérieur . Par nos actions nous avons pu scolariser plus de 50 enfants . »
La situation sécuritaire et la maladie à Corona virus ne sont pas sans conséquences sur la production céréalière de l’unité selon sa présidente «les difficultés que nous rencontrons sont liées au Covid 19, et à la crise sécuritaire. En effet avec le problème de l’insécurité la production des céréales a diminuer vue le déplacement des populations. Ce qui a amené les commerçants à augmenter le prix des céréales .Souvent il y’a un manque même des matières premières pour la transformation .Aussi avec le Covid 19 nous n’arrivons plus à exporté nos produits comme avant .A ces difficultés s’ajoutent celles que nous rencontrons en matière de ressources humaines car la plus part de nos employés sont des ménagères ce qui rend l’exécution difficile de leur travail.Il y’a des femmes qui présument que leurs maris ont demandé à ce qu’elles laissent le travail et de s’ occuper des enfants. Du coup il faut encore recruter pour de nouveau les former, vu que le travail est plus axé sur les femmes qui n’ont pas été à l’école.”

« Le 08 mars pour nous est un jour ordinaire comme les autres jours .Aujourd’hui c’est le 8 mars mais nous on travaille. Il faudrait pas que la journée internationale de la femme soit une jour de repos ou encore une journée où on va juste danser et boire .Le 08 mars doit être une journée que la femme doit travailler plus pour prouver qu’elle aussi a du potentiel ,qu’elle peut apporter sa pierre dans l’édification de la nation . Le thème de la célébration de cette journée en témoigne. «Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives» ça en dit long, pour être resté à la maison et dire, (aujourd’hui c’est 8 Mars), a déclaré la fondatrice

Madame Clarisse KABORÉ demande aux autorités d’avoir un œil plus regardant sur l’entrepreneuriat féminin afin de sauver réellement la femme de la pauvreté.
” Je demande à l’État d’organiser des formations sur l’entrepreneuriat féminin et l’auto-emploi, en tenant compte de la femme lamda, construire des magasins de stockages des céréales, accessibles aux transformatrices qu’elles sont à un prix raisonnable pour qu’après production elles puissent avoir un revenu après-vente, et aussi proposer leurs produits aux cantines scolaires, pour ce qui est du couscous et autres. Cela pourra diminuer le chômage de la femme en particulier et de la jeunesse en générale .”
Pour finir Me KABORÉ a invité la junte féminine au travail car seul le travail paye .« J’ interpelle les femmes de sortir travailler, entreprendre, se battre, pour être autonome et ne pas tout le temps aller vers l’homme pour quoi que ce soit ».
Fulbert Zemba