

Pendant longtemps resté silencieux le Syndicat Union Police Nationale ( UNAPOL ) est sortie de sa cachette .En effet dans l’après midi de ce mardi 18 mai les membres du Syndicat ont animé un point de presse au cours duquel ils ont pointé du doigt leur ministre de tutelle d’être responsable des conditions dans lesquelles travaillent le corps de la police mais aussi d’être la barrière pour la réintegration des policiers licenciés en octobre 2019 .
‹‹ Le 12 février 2020 , par ordonnance de référé ,le président du Tribunal administratif de Ouagadougou suspendait l’exécution des arrêtés de licenciement .Le 27 février 2020 ,l’État burkinabè saisisait le président de la Cour administrative pour interjeter appel de l’ordonnance de suspension rendue par la juridiction présidentielle du Tribunal Administratif .Et le 14 mai 2020 ,la Cour administrative d’Appel par délégation du Conseil d’État déclarait la requête aux fins d’appel de l’État burkinabè irrecevable .
Tirant les conséquences de ces decisions judiciaires ,l’Agent Judiciaire de l’État a transmis en date du 19 octobre 2020 la décision de justice au Directeur Général de la Police Nationale ( DGPN ) .
La prise de l’acte d’intégration étant de la compétence du ministre ,le DGPN a transmis à son tour le rapport de l’AJE au ministre depuis le 09 novembre 2020 .
A la date d’aujourd’hui ,UNAPOL constate que l’arrêté d’intégration de ces éléments n’est pas encore pris .›› s’offusque Moussa PALM .
Et pour se justifier ,le ministre indexe tantôt la responsabilité du premier ministre ,tantôt celle du gouvernement .
Moussa Palm et ses camarades disent ne pas se laisser faire car si rien n’est fait les jours à venir ils useraient de tous les moyens pour faire respecter cette décision .‹‹ UNAPOL met en garde quiconque fait obstacle de l’application de cette décision .Le syndicat prend ces responsabilités et mettra en œuvre dans les prochains jours tous les moyens pour que les termes de ladite décision soient respectés .›› a martelé Moussa PALM .

Outre la question de la réintégration, plusieurs dossiers pas des moindres ont été exposés par les conférenciers du jour .Il s’agit entre autres de la création d’un secrétariat particulier au cabinet du ministère de la Sécurité que le syndicat qualifie de ‹‹ service fantôme ›› et des conditions exécrables que vivent les policiers affectés à l’aéroport .
‹‹ En effet ,un secrétariat bis a été mis en place sans texte pour s’occuper de courriers et dossiers concernant une certaine corporation et est géré par des agents de ladite corporation ›› nous souffle Moussa PALM
Les conférenciers ont tenu a rassuré la presse qu’en exposant ces problèmes que ce n’est pas une violation du devoir de réserve ni une quelconque envie de se faire voir .‹‹ Sachez que de multiples démarches souterraines ont été menées mais malheureusement nous sommes tombés sur un ministre de tutelle qui fonctionne comme une tortue .Il ne sort la tête que lorsqu’on lui pose de la braise sur la carapace ›› souligne Moussa PALM .
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