

La Commune de MADJORI comme toutes les autres communes dans l’Est du Burkina font face depuis un certain temps à des attaques perpétrées par des groupes armées terroristes obligéant ainsi les populations à fuire leurs zone de départ .
Le cas de MADJORI est d’autant plus critique que les ressortissants animent une conférence de presse pour attirer l’attention des autorités du danger que coure la commune si rien n’est fait les jours à venir .
Selon les conférenciers du jours la commune de Madjoari avec ses 14 000 habitants est totalement vide et les villages et les hameaux de culture n’existent pratiquement plus. ‹‹ Sur les 14000, 12000 personnes ont déjà été obligés de fuir leurs terres et leurs biens pour errer dans la nature à la recherche d’un asile. On dénombre un millier d’individus dans le territoire béninois et le reste reparti soit à Nadiagou, soit à Pama, soit à Logobou et pour les moins chanceux dans la forêt du parc d’arly ou de la Pendjari à la recherche d’un sauveur ›› nous laissent ils entendre.

Ils déclarent n’éprouvant plus le sentiment d’être burkinabè ‹‹ Nous ne nous sentons plus chez nous. Nous ne nous sentons plus protéger par l’Etat. Nous ne nous sentons plus Burkinabè. Tandis qu’un détachement militaire est installé dans la commune, des populations sont tués à proximité et aucune réaction n’est constatée. Deux villages avaient l’espoir de vivre, mais depuis le 29 Juin, un ultimatum de 7 jours est donné pour quitter les lieux. Si dans 7 jours, rien n’est fait, Madjoari ne sera qu’une histoire et n’existera plus. La base militaire qui y est depuis deux ans, pliera bagage pour certainement s’installer dans une autre zone plus burkinabè que nous. L’Etat n’existe plus, les forces de défenses et de sécurité qui y sont n’attendent que la fin de l’évacuation des habitants pour aussi partir eux par hélico car dans cette île forestière, la seule route qui nous lie au reste du monde est en cours d’être coupé et personne ne veut encore l’emprunter. Les terroristes menacent de faire sauter le pont de Ségou pour couper définitivement la commune du Burkina. ›› déplorent-ils .
De cette triste réalité s’ajoute la hausse ou encore même le manque des produits de première nécessité .
‹‹ Depuis le 07 Juin, la vie est devenue un calvaire pour nos parents restés à Madjoari. Toutes les boutiques sont vides, les pharmacies et les magasins. Le carburant est devenu une denrée rare qui s’arrache à plus de 3000 FCFA le litre. Le simple sel, qui se vend à 25 FCFA ici à Ouaga n’est plus sur le marché. Imaginez le reste. La description est un calvaire pour nous.›› nous depeint Nassirou DAHANI porte-parole de l’association .
Les conférenciers du jour ont conclu en lançant cri de cœur aux bonnes volontés de venir en aide aux milliers de personnes sans vivres, sans toits et sans aucune assistance.
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