
Dans cet extrait nous vous proposons le commentaire de notre anaylste politique maison M.Edouard Kamboissoia Samboe sur la situation en Guinée.
‹‹Le Coup de force en guinée montre que l’Afrique n’a pas encore fini avec le retour des militaires aux affaires.
C’est une affaire de trop, dira-t-on, après celle du Mali et du Tchad. Mais surtout, avec d’autres coups de forces manqués en RCA et au Madagascar. Quoiqu’il en soit, le vin est déjà tiré et il faut le boire, dans le cas du pays de Sekou Touré. Ceci, l’histoire de la guinée n’est pas exclue des tentatives des coups d’Etat a répétition. On s’en souvient, comme c’était hier, les multiples coups de force, contre le président Sekou Touré, jusqu’à sa mort ; puis, l’arrivée d’autres militaires comme Lassané Conté, Daddis Camara. Ce dernier, n’a pas fait long feu, au pouvoir, à cause des mêmes difficultés de faire assoir son autorité de chef d’Etat.
A l’analyse, la guinée est vue comme un Etat dans lequel, les militaires n’hésitent pas à taper sur les institutions pour revenir aux affaires, quand l’Etat ; et, Alpha Condé est aujourd’hui une victime qui n’a pas la lucidité de quitter le pouvoir à temps. Un mandat de trop, diront certains, depuis qu’il a décidé de briguer un 3e mandat. On s’en souvient, que l’opposition de guinée avait appelé le peuple au boycott, ce qui a entrainé des violences et des morts d’hommes. Pragmatiquement parlant, les blessures nées de la gouvernance d’Alpha Condé et son 3e mandat ne sont pas encore guéries. Ce qui fait que des forces occultes peuvent surfer là-dessus et manipuler les militaires à prendre le pouvoir. Il n’est pas exclu de prendre en considération, le fait que certains spécialistes considèrent Alpha Condé Comme un élément françafricain. Il est donc démontré que lorsqu’un françafricain ne respecte pas ses engagements vis-à-vis de la France, alors il est lâché, dans la mesure où il défend l’intérêt de l’ennemi stratégique, géopolitique et géoéconomique de la France. C’est des faits qu’il faut prendre en considération.
Cependant, il est encore tôt, de tirer les conséquences de ce putsch. Leurs premiers mots parlent de restaurer la démocratie et la justice. Un discours habituel, comme s’ils pouvaient faire mieux en peu de temps, mais la tâche reste ardue. On sent quand même qu’il n’est exclu de mettre en place de transition et de réfléchir pour les prochaines échéances électorales.
Néanmoins la CEDEAO va condamner le putsch, prendre des sanctions contre le peuple de Guinée, dans la logique de la charte pour la démocratie et la bonne gouvernance, qui condamne les coups d’Etat ; ensuite passer la pommade comme au Mali et au Tchad, mais cela ne va pas arrêter les putschs en Afrique sans que l’intérêt des masses ne soit garanti par les politiques. On a envie de dire que le malheur annoncé par « Effet pangolin » est en train de s’accomplir, en cette période de coronavirus. Mais, il sera naïf d’espérer que par les coups d’Etats on peut construire nos pays, surtout s’ils sont répétitifs dans un pays ; on pourrait plancher pour le renforcement des institutions et l’éducation des masses populaires par la force des urnes.››
Pour rappel c’est en cette matinée du dimanche 05 septembre que Alpha CONDE président de la République de Guinée a été évincé du pouvoir par des militaires avec a leur tête le colonel Mamadou DOUBOUYA .
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