
Contre vents et marrées, le Burkina Faso résilient a ouvert ses routes aux participants à la 33ème édition de l’épreuve cycliste la plus constante et régulière d’Afrique : Le Tour Cycliste International du Faso. En effet, 15 équipes de 12 pays d’Afrique et d’Europe, ont rivalisé d’audace et de talents du 29 octobre au 7 novembre 2021 sur les routes du faso, le moins que l’on puisse admettre au soir des retrouvailles, après le rendez-vous manqué de 2020, serait que les Etalons cyclistes ne sont plus maîtres de leur affaire.
Un constat amer…

Il est évident, tout comme le FESPACO ou le Tour du Faso, que le Burkina ne les organise pas pour remporter tout temps la mise et les honneurs qui les accompagnent ; mais tout naturellement le pays organisateur, à son corps défendant, fait des pieds et des mains, pour être à la hauteur de l’évènement. Après 10 jours de chaudes empoignades entre cyclistes Marocains, Algériens, ivoiriens, camerounais, Sud-africains, Burkinabé et Européens, pour ne citer que ceux- ci, le verdict général et final des courses est en faveur de l’allemand de l’équipe suisse Kibag-Obor-CKT ; Daniel Bichlmann a été le leader incontesté, le maillot jaune futé de cette compétition tant convoitée.

En effet dans le désert des candidats attendus à la tunique jaune, le « mercenaire allemand » emmené sous « le drapeau helvétique », a déjoué tous les pronostics et abracadabrant, il réussit une « percée sans tambour ni trompette » dans le palmarès de la 33ème édition du tour cycliste international du Faso.
Et comme la nature a horreur du vide, les 18 étalons cyclistes répartis dans 3 équipes, ont été finalement bien quelconques, globalement médiocres tout au long du trajet. Et comme si c’était écrit quelque part, l’alerte est venue d’un néophyte, Souleymane Koné sorti du néant, vainqueur inattendu de la 2ème étape. Un message de toute beauté dans le fond d’un invité surpris, adressé aux « barons des Etalons » tapis dans le peloton. Que nenni ! les jours et les étapes passent, rien ne semble bouger dans les écuries Etalons. Incroyable mais vrai ! le public burkinabé était loin de s’attendre à une descente aux enfers programmée de ses porte-étendards. De Paul DAUMONT (maillot blanc de justesse du meilleur jeune), en passant par Mathias SORGHO (maillot jaune en 2018) et le vieux-briscard Aziz NIKIEMA, les ambassadeurs du Faso ont été méconnaissables lors de ce 33ème tour du Faso.

L’amertume dans l’âme, les burkinabé n’ont maintenant pour référence qu’un passé lointain d’une compétition qui souriait fréquemment aux Etalons. En d’autres termes, la belle époque des « ETALONS –hauts- le- cœur » à leur tour du faso, semble être révolue au sortir de ce tour inconcevable ; principale cause, l’impérieux passage de flambeau entre les anciens et les jeunes, n’est pas encore plausible. Et ceci dit, un homme prévenu en vaut deux, car le risque d’une descente aux enfers les prochaines fois, n’est pas loin. En tout cas ce 33ème Tour du Faso est à vite effacer des tablettes. Quoiqu’il en soit, la compétition a eu lieu malgré tout ce que l’on sait et c’est grandement à l’honneur du gouvernement ; le grand avertissement est dans le camp de la fédération de cyclisme. Il faut que les choses changent avant que l’heure ne soit terriblement inquiétante. Le temps de la vraie relève a donc instamment sonné. A bon entendeur salut !
Victorin Marien HIEN
eclairinfo.net