
Dans une interview accordée à www.eclairinfo.net ce 13 janvier,le Président de l’Union Panafricaine de la Jeunesse, Monsieur Moumouni DIALLA exprime son mécontentement face aux sanctions de la CEDEAO contre les autorités maliennes.
Quelle analyse faites-vous de la décision de la CEDEAO portant fermeture des frontières des pays membres avec le Mali ?
M D :La CEDEAO accompagne les états à sortir des crises et des problèmes. Mais décider de la fermeture des frontières des pays membres avec le Mali veut dire que la CEDEAO est même partie prenante dans la crise, c’est-à-dire au lieu qu’elle soit une solution de la crise elle devient un acteur majeur de la crise, maintenant c’est la CEDEAO en conflit avec les autorités maliennes. Qui va faire la médiation ? Elle serait restée au dessus des mêlées pour engager des discussions avec l’ensemble des parties prenantes au Mali pour avoir un consensus. Je pense que la cedeao est aller au delà de ses prérogatives,de ses capacités ,de ses compétences et encore elle a montré qu’elle est une institution qui ne sert à rien ,qui n’est qu’une institution ,un cadre d’expression des syndicats des chefs d’État qui aujourd’hui tient pas compte des aspirations des peuples.
Voudriez-vous dire que le Président KABORÉ n’a pas traduit la voix du peuple ?
M-D : Je ne sais pas s’il a consulté le peuple avant d’y aller parce que ce qui ce dit au Burkina c’est que si c’était la voix du peuple ,le peuple burkinabè ne serait pas allé donc à ses sanctions.On pourrait comprendre la position du président parce que c’est une position de groupe vous avez dans ce genre de cadre quand vous discutez c’est une discussion du groupe, lorsque la majorité l’emporte même si vous n’êtes pas d’accord vous êtes obligés de vous allier. Je n’ai pas dit qu’il n’a pas été d’accord mais c’est une hypothèse que même si il n’est pas d’accord qu’il s’aligne parce que c’est une décision de la communauté de la CEDEAO et de l’UEMOA que cela ne tienne je pense que le Burkina Faso devrait soutenir le peuple Mali du fait que nous vivons les mêmes situations dans un même espace et que en commun nous partageons beaucoup de valeurs et nous partageons beaucoup de richesses. Quand vous prenez aujourd’hui fermé la frontière entre le Mali et le Burkina n’arrange pas le Burkina ni le Mali parceque d’ailleurs le petit commerce qu’il y’a entre le Mali et le Burkina est extrêmement important pour les jeunes commerçants.
Des mouvements panafricanistes appellent les populations dans les rues le 22 janvier pour soutenir le Mali ,quelle est la position de l’UPJ ?
M D :Je partage la marche et d’ailleurs il y’a une déclaration de l’union Panafricaine de la Jeunesse qui est en cours de finalisation qui va sortir soutenir l’État malien et appelé les chefs d’État à revoir leur position parce que pour nous de cette manière ,c’est d’alourdir la souffrance des populations maliennes et surtout de sa franche jeune depuis un certain temps du fait de terrorisme et de manque d’emploi. Même si le CNJ n’appelle pas je pense que moi en tant que Moumouni Dialla je soutiens la marche.
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