
L’observatoire Indépendant des Valeurs Civiques et Citoyennes a convoqué la presse en cette matinée du mercredi 19 janvier pour donner sa lecture sur la situation nationale.
Trois points essentiels étaient à l’ordre du jour. Il s’agit des appels à manifestation pour demander la démission du président du Faso, de la présumée tentative de déstabilisation du pouvoir et enfin des sanctions de la CEDEAO contre la junte militaire au Mali.

Se prononçant sur les appels à manifestation pour soutenir les FDS et les VDP et demander la démission du Chef de l’État au regard de la situation securitaire, les membres de l’Observatoire pensent que ces agissements ne sont pas les bienvenus en ces moment-ci et s’en démarquent.
‹‹ Pour notre part, le meilleur soutien patriotique que les FDS et VDP attendent de nous en ce moment c’est de leur apporter non pas une marche aux conséquences incertaines sur les plans de la sécurité intérieure et sanitaires et sur le moral des troupes au front ,mais d’entreprendre plutôt tous ensemble des actions citoyennes et de la mobilisation des efforts de guerre tant attendus et souhaités par eux et vertueux pour la nation et en premier pour nous tous qui la composons›› affirme Idrissa COULIBALY coordonnateur de l’observatoire.

En ce qui concerne la présumée tentative de Coup d’État ,Idrissa COULIBALY et ses camarades pensent que le Burkina Faso est un État démocratique et par tout accès au pouvoir passe par les urnes .
‹‹ Un coup d’État qu’il soit civil ou militaire ,salutaire ou contesté ,n’arrange aucun pays et ses populations surtout en ce moment précis d’épouvante adversité soumise à notre pays et à son armée par l’ennemi commun et la dynamique mondiale pour la démocratisation qui demeure non négociable dans toutes les instances régionales,africaines et internationales. L’urne doit demeurer la seule et unique voie et moyen d’accession à la gestion du pouvoir et c’est elle qui doit demeurer la seule et unique voie et moyen de sanction et de destitution d’un pouvoir›› ont conseillé les membres de l’Observatoire.
Enfin ceux-ci se sont prononcés sur les sanctions infligés par la CEDEAO à la junte militaire malienne.
Pour l’observatoire ces sanctions sont iniques et humaines.Ils invitent donc la CEDEAO à revoir ces mesures ‹‹Nous condamnons avec la dernière énergie ces sanctions inhumaines et terroristes contre le Mali .›› déplorent-ils.
Pour rappel, l’appel à manifestation pour demander la démission du président du Faso le 22 janvier a été lancé par une organisation de la société civile dénommée Mouvement Sauvons le Burkina Faso. Un appel qui fait couler beaucoup d’encres et de salives au sein de la majorité présidentielle qui depuis ces derniers jours tentent de démobiliser les troupes par la multiplication des rencontres et des sorties médiatiques.
Esther NIKIEMA
www.eclairinfo.net