
Massacres des populations,embuscades,enlèvements,mouvements massifs des populations tel est toujours le quotidien des Burkinabè.
L’avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) le 24 janvier 2022 avait suscité une lueur d’espoir pour la plupart des Burkinabè quant à l’amélioration de la situation sécuritaire. Bientôt deux mois que le régime KABORÉ est tombé, deux mois que le MPSR avec à sa tête le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a la direction du pays, le constat que l’on puisse faire est que la situation n’a pas changé sinon qu’elle s’est aggravée. Les terroristes continuent leur salle besogne, les attaques s’intensifient et les villages se vident. Face à la persistance du phénomène, on se doit beaucoup de questionnements.
De notre lutte contre le terrorisme.
De l’avènement du terrorisme à nos jours, notre système de lutte semble être celui de la riposte eu égard aux circonstances dans lesquelles tombent les FDS dans les attaques.”Des terroristes ont attaqué tel poste ou tel village et des éléments en renfort sont tombés dans une embuscade.” Sans être un initié de l’art militaire, je suggère que l’on repense notre stratégie de lutte contre le terrorisme. Si nous voulons des victoires, il nous faut, de cet fait, aller à l’attaque. Allons et dénichons ces groupes armés terroristes avec le courage de Thomas Sankara, la force de Naaba Woobgo et la puissance de Diaba Lompo. Oui nous le pouvons, nous avons des courageux, nous avons des puissants, nous avons été, nous sommes et serons toujours un peuple vainqueur.
De la diversification de notre coopération.
Du régime déchu à celui de la Transition, ils sont nombreux les Burkinabè souhaitant voir une diversification de la coopération militaire avec en sus, une clarification de nos relations avec la France dans la lutte contre le terrorisme.Des vœux qui tardent à être exaucés. Les premiers pas du président Damiba ne donnent pas des signes d’une rupture de la coopération militaire avec la France ou d’une diversification de notre coopération militaire. Les débats continuent d’alimenter les marchés, les kiosques, les grins de thé voire les réseaux sociaux qui sont inondés. Le président Damiba gagnerait à poser des actes forts qui rassurent l’opinion nationale qu’il n’entend pas continuer la coopération militaire avec cette ancienne puissance coloniale qui depuis des décennies ne semble pas jouer franc jeu.
Aux mouvements associatifs et OSC.
Si les missions principales d’une organisation de la société civile sont la veille citoyenne et la sensibilisation, que nos OSC repensent donc leurs actions. Aujourd’hui, elles sont nombreuses les OSC et associations qui se sont arrogées les attributs de militants politiques tant et si bien qu’elles passent pour être l’opposition et la majorité à la fois. Des conférences de presse s’animent comme des meetings politiques, souvent même sans objet. En lieu et place des conférences de presse vagues, des OSC gagneraient à organiser des panels dans des lycées, universités ou ailleurs sur les enjeux de la situation sécuritaire. Elles devront chercher à expliquer aux populations que la solution à cette guerre contre le terrorisme n’est pas seulement militaire et que c’est ensemble que nous allons vaincre.
Que la paix revienne dans notre chère patrie ,le Burkina Faso !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Daouda Sawadogo ,journaliste essayiste .