
Les faits sont franchement têtus ! Le feuilleton que la FBF nous a servi depuis le retour du Onze National du Cameroun de la CAN 2021, continue encore d’épater plus d’un observateur et supporteurs des Etalons du Burkina. On a beau chassé le naturel, il revient au galop dit-on, comme pour dire qu’il n’y a plus rien à dissimuler, il y a bel et bien crise à la FBF de Lazare Banssé.
Mais comme si de rien n’était, la vie continue à la structure faitière du football au Faso. En effet, les championnats nationaux toutes catégories confondues, dire les baromètres du football national, se poursuivent et même tirent à leurs fins. C’est dans cette ambiance bon enfant, dire de ni paix ni guerre, que la famille divisée du sport roi burkinabé, croit qu’elle avance. Faisant fi de tous les gages qui permettent de bien grandir dans le concert des nations, la FBF fait la sourde-muette au grand dam de tous les appels au savoir vivre ensemble pour « des victoires encore plus sucrées ». En attendant, ça claironne malgré tout sur tous les toits, que la Sélection Nationale sera d’attaque dans 2 mois pour les éliminatoires de la CAN 2023 et que le nouveau sélectionneur déniché se nommerait Hubert Velud, de nationalité française, connaisseur du football continental africain. On nous a également appris que Firmin Sanou et Oscar Barro, seraient ses adjoints.
Et comme il fallait s’y attendre, « tout le village » est allé de son commentaire, son analyse et décryptage sur le pourquoi et le comment de ce choix de la commission ad ’hoc mise en place semble-t-il par l’aile Lazare Banssé de la FBF. Une annonce qui a laissé perplexe la Rédaction d’éclair info qui n’avait pas manqué de prévenir que s’attacher les services d’un sélectionneur national dans cette situation peu enviée et enviable, ne réglerait pas la crise : « Hubert Velud validé, mais la crise d’abord ?».
Cette interpellation de notre part n’est ni plus ni moins, une question de bon sens, car ce n’est pas en déplaçant chaque fois le débat que demain sera la veille. De quels Etalons parlerons-nous à l’avenir si le management opérationnel à appliquer, est « nauséabond, inconcevable, inapproprié, familial et qui fait grincer conséquemment les dents ».
Autrement dit, rien ne sert de courir il faut partir à point. Pour « ce dernier acte fantaisiste (choix du sélectionneur par un clan, sans le bailleur) d’un Comité Exécutif presqu’aux abois », le Département chargé des sports a enfin fait entendre son son de cloche 48 h après celui de la FBF. Ainsi le Ministre Abdoul Wabou Drabo est sorti de sa réserve, en suspendant le processus de désignation du Sélectionneur National des Etalons. Mais là où la pilule passe difficilement, là où le ministère des Sports veut d’une chose et de son contraire, il ne remet cependant pas en cause, le choix du technicien français. Franchement, c’est à ne rien comprendre, sinon de la navigation à vue qui ne dit pas son nom!
Monsieur le Ministre, c’est Pierre ou c’est Paul ; la conformité du processus de recrutement du sélectionneur national est-elle légale ou illégale ? Si illégale, Hubert Velud est un parfait inconnu au bataillon. Ce n’est quand même pas de la mer à boire !
Au-delà de cet « autre overdose du soit disant COMEX, en continuant de s’auto flageller de la sorte, le président Banssé et le reste de ses hommes et « lesdits frondeurs », tous, ont montré leurs limites objectives dans le management des hommes et la mise en orchestre d’une entité sportive moderne. En tout cas, leurs faits et gestes ont fini de convaincre l’opinion nationale que plus rien ne pourra être comme avant. Les fissures sont béantes et cousues de fil blanc.
Il faut se dire que le Comité Exécutif de la FBF est pris en otage par un groupuscule de dirigeants qui battent pavillons « amitié, alliance familiale, monde des affaires, etc..
Avouons le net, la gestion du football national est aujourd’hui victime d’une « remontée gastrique avec éternuement », des hommes de Sita Sangaré l’ex. Président et l’actuel, Lazare Banssé, qui hier main dans la main, avaient fait barrage aux autres prétendants à la chose. Et voici que la cohabitation après une à deux saisons de mise en œuvre, vient de voler en éclat c’est le moins que nous puissions dire. C’est pourquoi, nous persistons et signons que les choses sont allées loin et que le Ministre doit jouer grand et non croire que c’est par la petite échelle, que l’on finira d’épiloguer sur cette histoire devenue une « affaire de principes et d’intérêts ». Et dans tout ce brouhaha, aucun d’entre eux ne paie même la petite facture des Etalons, aucun ; ces « dits dirigeants » sont connus pour être de limiers gestionnaires de subventions et autres fonds alloués aux équipes nationales, compétitions nationales, etc…
En mettant en mal la cheville ouvrière de l’EN, ces serviteurs bénévoles des Etalons toutes catégories confondues, sous d’autres cieux se sont librement mis hors-jeu. Nul n’est indispensable…Aux suivants.
En tout cas, le sport rapproche les hommes humbles et passionnés que rien en principe, ne doit opposer jusqu’à un certain degré et niveau. C’est pourquoi en optant pour la nomination d’un « Médiateur », nous croyons fermement que l’on ne fait que déplacer le problème et pour combien de temps ? C’est vrai que de par le passé, l’on avait trouvé un « tel raccourci pour juguler ces genres d’incompréhensions », mais que d’encre et de salive versés afin de trouver, un semblant d’arrangement des braves, parfois sans tête ni queue.
Le Président du CNOSB, Jean Yaméogo est somme toute un expert en la matière, on peut l’affirmer ; mais comme l’arbre ne doit pas cacher la forêt, nous avons peur que sa volonté seule ne suffise. Et puis il ne faut pas se tromper de paradymme, la FBF quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, est une machine qui ne s’arrête jamais. Le foot va, tout va dans le pays, avions l’habitude de le clamer haut et fort. Et ce n’est pas faux.
Voici que le CMEX / FBF, revenu de la CAN au Cameroun, s’est librement mis sur le fil du rasoir, on ne sait trop pourquoi. Les jours et mois passent et force est de se rendre à l’évidence, que le Faso-foot est au fait malade en ses hommes et femmes ; et pourtant là-bas, rien ne se perd tout se transforme.
Souhaitons ardemment que les travaux de l’AG annoncée pour le 28 mai à Koudougou, puissent ramener la sérénité et l’entente dans la grande famille du football national. C’est tout le mal que nous souhaitons aux participants.
Victorien Marie Hien
eclairinfo.net