
À l’instar des pays du monde entier, le Burkina Faso a célébré ce lundi 3 mai 2022 la journée internationale de la liberté de la presse. C’est dans les locaux du centre national de presse Norbert Zongo s’est tenue la cérémonie officielle .Cérémonie marquée par la présence des ministres en charge respectivement de la communication, de la fonction publique, de l’éducation et de la justice. Selon le classement annuel de Reporter sans frontières (RSF) sur la liberté de presse, le Burkina Faso est 41e pays au monde en 2022, une régression puisqu’en 2021, le pays a occupé la 37e place. Pour la ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme Valérie Kaboré, c’est le terrorisme qui entrave l’activité de la presse au Burkina. “En 2021 le Burkina Faso a occupé la 1re place en Afrique francophone. Cette guerre qui nous a été imposée va prendre fin et tout le monde pourra retravailler convenablement et la presse également. Si on parle de recul aujourd’hui, c’est parce qu’il y a des journalistes étrangers qui ont été assassinés dans notre pays”, a-t-elle relaté.
À l’en croire, le gouvernement n’entrave pas la liberté de la presse. “Ce que nous demandons c’est un traitement responsable de l’information pour rassurer ce peuple qui a été épris”, appelle Mme Kaboré. Pour elle, le Burkina Faso est un pays résilient et la presse devrait travailler dans ce sens. “Nous sommes un pays résilient, il faut que la presse et le gouvernement puissent travailler main dans la main, donner l’information vraie”, ajoute-t-elle. Pour conclure, la ministre Kaboré a rassuré les journalistes de la disponibilité du gouvernement à accompagner les médias. “Nous rassurons la presse que la communication officielle existe, les canaux sont ouverts. J’encourage à aller toujours à la source, parce que tout le gouvernement est disponible”, confie la ministre de la communication.
La cérémonie officielle a vu un hommage des hommes de médias au juge Kassoum Kambou, ex-président du conseil constitutionnel. Le défunt magistrat est considéré comme un pionnier de la liberté de la presse qui s’est illustré dans le dossier Norbert Zongo
Pierre Bonkoungou
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