
Dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 mai, la communauté musulmane Souffi a célébré le Mouloud, la fête de la naissance du Prophète Mohammed. Une occasion pour les autorités de cette congrégation religieuse de prêcher la paix et le vivre-ensemble au Burkina Faso d’où le thème « La religion comme solution à l’extrémisme violent ». Pour le président des Souffis du Burkina, « ce thème a été choisi parce que nous sommes arrivés à un moment où le Burkina traverse une période très très difficile ».

S’exprimant sur la situation actuelle du pays, Cheikh Soufi Mohaz Ouedraogo, responsable de la communauté a souligné la nécessité pour les guides religieux d’apporter leur touche pour réussir la lutte contre le terrorisme. « Le feu n’éteint pas le feu, les armes n’arrêtent pas les armes. Le feu s’éteint par l’eau et l’eau dans notre contexte, ce sont les enseignements, les conseils », explique-t-il. Pour M. Ouedraogo, aucune religion n’enseigne la violence, et mieux les autorités religieuses sont les mieux placées pour ramener les uns et les autres à la raison. « Dans notre situation, les religieux ont une grande place, parce qu’un responsable religieux a plus de crédibilité qu’un politicien, si un pasteur parle, ses fidèles l’écoutent comme si c’était Jésus lui-même, quand un prêtre parle, c’est pareil et quand un Cheik parle, il incarne le prophète Mohammed », poursuit l’autorité religieuse rappelant que « La religion est venue pour mettre fin à la violence, pas pour la créer ».
En rappel, le Mouloud célèbre chaque année la naissance du Prophète Mohammed. Le Cheick Mohaz a par ailleurs rappelé la nécessité de la célébrer car selon les Saintes-écritures du coran, celui qui prie sur le prophète 10 fois, le Seigneur lui-même va prier sur lui-même 100 fois.
Pierre Bonkoungou
eclairinfo.net