Sur ta tombe, #Anaïs Drabo, ce 07 juillet 2022 , des pleurs et des souvenirs. Tes amis et proches étaient là. Face à l’incompréhension de ta mort, le silence a régné. La dernière pèle de sable sur ta dépouille coïncidait avec l’arrivée de Blaise Compaoré. Alors que tu descendais au refond de la terre, soufflait sur le Burkina Faso, le vent de la réconciliation nationale , dont tu as tant espéré. Mais hélas, cette fois-ci ce sera sans toi.
Quelques mois plus tôt, tu étais à Abidjan pour le rencontrer [ Blaise Compaoré] et tu nous confiais « j’ai vu l’homme et sa femme, ils veulent rentrer au Burkina]. Tu avais avait entrepris des démarches pour discuter avec Yacouba Isaac Zida, Michael Kafando, et tu ambitionnais envoyer un cadeau d’anniversaire à Roch Kaboré, celui-la même que tu appelais « Papa Roch».
Mais bien avant, tu avais rencontré, Eddie Komboigo, Me Bénéwendé Sankara, Abdoulaye Soma, Clément Sawadogo, Me Hermann Yaméogo, Abdoul Karim Sango, Me Gilbert Ouédraogo, etc. Et tu disais « ce pays-là, on va le construire ensemble». Aujourd’hui, on se demande: N’étais-tu pas , une part de cette réconciliation puisque tu faisais toujours le premier pas?
De l’annonce de ta mort, nombreux de ces hommes t’ont rendu hommage, à travers les réseaux sociaux. Certains sont venus à ton inhumation et d’autres ont prié pour le repos de ton âme. Des journalistes qui t’ont connu ont pleuré devant ta mort et certains d’entre eux, ont ont mis du sable sur ta dépouille. Tes amis, les militaires et les déplacés internes étaient aussi là, y compris des camarades de combat politique.
Sur ta tombe, c’était comme une forme de réconciliation nationale; que ta mort ne soit pas vaine. Que ceux qui ont cru en toi, t’ont rencontré et ont cru en ton combat s’en souviennent que tu as tant chéri le Burkina Faso.
Que ton corps serve d’engrais qui germeront les baobabs, lesquels porteront les fruits de la vraie réconciliation nationale . Et, que ton esprit intercède pour ceux pour qui tu t’es toujours battu: Les faibles, les opprimés , les abandonnés et les semeurs de paix.
Ton serviteur.
