À l’orée de la journée de Tabaski, les fidèles musulmans ont tenu la Grande prière à la place de la Nation de Ouagadougou. Accompagnés de leurs frères chrétiens et des membres du gouvernement, l’insécurité a occupé le centre des supplications adressées à Allah ce jour 9 juillet 2022. Les disciples de Mohamed ont intercédé pour le retour de la paix dans tous les coins du Burkina Faso.
Au total, cinq membres du gouvernement, musulmans et non-musulmans, ont pris part à la prière de ce jour. Prenant la parole, le ministre des Affaires religieuses et des Cultes a remercié les fidèles musulmans pour leur élan dans le combat mené pour le retour de la paix au Burkina Faso. « Quelles que soient les confessions religieuses, les coutumes ou les traditions, tous convergent vers la paix, cela étant, ça doit être notre cheval de bataille », a-t-il indiqué. Le ministre rappelle à l’ensemble des Burkinabè la nécessité de converger ensemble et de vivre en fraternité pour construire une « seule et unique nation ». C’est dans ce sens que M. Sourwema a saisi l’occasion pour appeler les Burkinabè radicalisés à rebrousser chemin. « C’est l’occasion pour le gouvernement de saluer cela et d’inviter ceux-là qui ont pris des armes contre leurs frères et soeurs de savoir raison gardée et de revenir à la maison parce que l’ensemble de la famille les attend avec impatience », a-t-il lancé.
Pour le Président de communauté musulmane Moussa Koanda, « le message de la communauté musulmane aujourd’hui, c’est d’abord souhaiter la bonne fête à tous les fidèles musulmans, et remercier les autorités qui sont à nos côtés aujourd’hui, et remercier les autres religieux qui sont à nos côtés, et qui n’ont pas manqué d’être avec nous, ce qui prouve que le Burkina Faso est un pays exemplaire ». Le Président Koanda n’a pas manqué l’occasion pour appeler les acteurs au dialogue. « Nous invitons aussi la classe politique d’avoir un consensus pour ramener la paix dans notre pays, nous comptons sur eux », a-t-il clamé.
La célébration de l’Aïd El Kébir se tient au lendemain de tensions politiques et sociales autour du retour de Blaise Compaoré au pays sur invitation du Président Damiba.