Les ministres burkinabè de la défense, de l’éduation et de la réconciliation nationales ont co-animé une conférence de presse le vendredi 12 aout. Un rendez-vous avec les hommes et femmes de médias sur la situation nationale précisément le processus de réconciliation nationale et de la cohésion sociale, de la mise en place des comités locaux de dialogue et des opérations sécuritaire sur le terrain.

Le ministre d’Etat auprès du président du Faso chargé de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale Yéro BOLY, a évoqué le processus de réconciliation nationale et la mise en place de comités locaux de dialogue. L’objectif de ce processus est de doter le Burkina Faso d’un document cadre qui traite de façon scientifique toutes les questions de besoins de réconciliations auxquels le pays est confronté selon le ministre d’état. Pour ce faire, un diagnostic permettant d’échanger avec toutes les couches de la population sur les conflits est réalisé dans toutes les 368 communes et arrondissements du Burkina Faso. Il y a, aussi l’élaboration d’une politique de stratégie de réconciliation nationale avec un plan d’action dont la mise en place permettra d’apporter une solution à tous les six (6) besoins de réconciliation nationale. De plus, il y a la prévision d’une concertation en vue d’une quête de consensus sur ces différentes actions. Sur la mise en place des comités locaux de dialogue les résultats engrangés sont encourageants. Il s’agit de l’installation d’une dizaine de comités à travers le pays, de l’identification et l’opérationnalisation d’un centre d’accueil de réinsertion et de la démobilisation de plusieurs dizaines de combattants terroristes.

Le propos liminaire du ministre d’Etat ministre de la défense et des anciens combattants Monsieur Aimée Barthelemy Simporé a porté sur la mise en œuvre de l’agenda portant sur la lutte contre le terrorisme et la mise en place de l’intégrité du territoire. Sur ces questions le gouvernement a articulé ses approches sur cinq (5) piliers notamment la réorganisation opérationnelle de l’action militaro-sécuritaire, et le renforcement de la coopération militaire et du partenariat stratégique ».
Pour M. SIMPORE, la vision globale est de densifier progressivement le maillage des FDS afin de réduire les capacités de mobilité des groupes armées terroristes et protéger les zones qui ne sont pas encore menacées ».
Revenant sur les équipements, «beaucoup de commandes d’équipements sont faites et sont en cours de livraisons progressives ». Sur la question de perception d’aéronef, le porte-parole du gouvernent Lionel Joël Bilgo estime que tant que les preuves ne sont pas réunies sur ces aéronefs avec des photos à l’appui cela reste des allégations. « Il est certain que dans le cadre de renforcement de nos capacités, nous serons mieux outiller pour contrôler notre espace aérien avec des équipements adaptés permettant d’identifier n’importe quel type d’aéronef qui violerait notre espace. Ce volet sera résolu dans les mois à venir » promet-il.
Le processus de création de brigades de veille et de défense de la patrie est en cours. Le commandement est déjà désigné et travaille d’arrache-pied pour s’organiser. Il rappelle que ce sujet est très sensible et nécessite une certaine confidentialité afin d’éviter des manœuvres des groupes armées terroristes et empêcher leurs implantations. La création de ces brigades fournira un registre de citoyens qui participe à la veille, aux renseignements dans les différentes communes et à l’accompagnement des citoyens
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Commentant l’opinion du Dr Rassablga selon laquelle « l’armée est sous équipée et démoralisée », le ministre d’Etat estime que notre armée aujourd’hui est montée en puissance non seulement dans sa réorganisation territoriale et opérationnelle mais aussi dans son équipement. Ces équipements se renforcent et les actions pour renforcer le moral sont mises en place. Il y a toujours un effort à faire au niveau du moral des troupes car dit-il « la guerre est par essence démoralisante ». Il rappelle que les Engins Explosifs Improvises ont un effet énorme sur le moral, car c’est un phénomène pour lequel la bravoure n’a aucun sens. « Le renforcement des capacités en équipements permettra d’avoir plus de capacités à lutter contre les EEI » promet le Général Simporé.
Monsieur Yéro Boly ajoute que des signes annonciateurs d’un retour progressif à la paix sont perceptibles. En effet, les populations du Nord, notamment ceux du Yatenga, Lorum revisitent leurs concessions et regagnent leurs sites d’accueils. Des marchés hebdomadaires auparavant fermés redeviennent fonctionnels et les populations s’approvisionnent. C’est le cas à Déou dans la province de l’oudalan, de Gorom et à Thiou dans la province du Yatenga.
Le ministre en charge de la réconciliation nationale a rassuré que l’Etat n’a fait aucune négociation avec ces délinquants en leur proposant quoi que ce soit. Par contre, l’Etat propose à ces jeunes engagés dans la violence et qui sont dans l’impasse de revenir à la paix. En ce qui concerne le mode de dépôt des armes, il suffit pour ceux qui veulent se désolidariser de la violence de se mettre à la disposition des comités locaux de dialogues. Le comité fera remonter l’information et les dispositions sont prises pour leurs acheminements en lieu sûr.
Par ailleurs, Yéro BOLY rassure que l’Etat n’a octroyé ni entamé aucune négociation particulière avec ces délinquants en leur proposant quoi que ce soit. Par contre, il offre à ces jeunes engagés dans la violence et qui sont dans l’impasse de revenir à la paix et de retrouver un avenir serein.
Pour ce qui concerne la réconciliation nationale, le rendez-vous manqué des chefs d’Etat ne compromet en aucun cas ce processus. Pour évoquer l’état des lieux, à ce niveau le ministère a pour mission l’élaboration de stratégie nationale. Sur ce plan, la stratégie de réconciliation de lutte contre l’extrémisme violent et la stratégie nationale de réconciliation nationale ont été rédigées et approuvées par la commission de planification du développement. Pour clarifier l’interrogation sur le pacte de vivre ensemble il confirme que celui-ci est rédigé et est disponible. Il attend juste l’approbation du législatif via l’assemblée législative de transition ou par décret en conseil de ministre.
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