
Natif de Téma Bokin dans le Passoré, Ibrahim Simporé, plus connu sous le pseudonyme RAS SIMPOSH est un artiste musicien qui évolue dans le reggae. Il est également membre fondateur de l’association African Child Project basé dans le Nord du pays. Ce mercredi 24 Août 2022, il était l’invité du jour dans nos locaux. Le reggae maker nous en dit plus, sur sa carrière musicale et son évolution.
Qui est Ibrahim Simporé alias « RAS SIMPOSH » ?
RAS SIMPOSH : Ibrahim Simporé est un artiste musicien, SIMPOSH c’est le pseudonyme. Je suis également membre fondateur de l’association African Child Project basé à Téma Bokin, c’est dans le Passoré dans la région du nord.
Dans votre présentation vous l’avez annoncé, vous êtes membre de l’association African Child Project. Pouvez-vous nous dire quels sont les domaines d’interventions de cette association ?
RAS SIMPOSH : comme son nom l’indique déjà African child Project veut dire projet de l’enfant africain, nous intervenons dans le domaine de l’enfance, bien que nous avons plusieurs objectifs mais tout tourne donc autour de l’enfance. Notre association regroupe en son sein des enfants démunis de la zone de Téma Bokin, nous ne comptons pas donc nous arrêter là avec le temps de sorte à élargir de sorte à toucher les enfants en situation difficile de toutes les localités du Burkina Faso, voire l’Afrique et le reste du monde. Tout ce qui est imaginable par l’homme est réalisable.
Comment votre passion pour la musique est-elle née ?
RAS SIMPOSH : c’est depuis l’enfance, le bas âge. Le premier jour de ma naissance je dirai. A force donc d’écouter la reggae musique que nous aimons tant on a fini donc par être piqué par le virus.
Quel est votre genre musical ?
RAS SIMPOSH : le reggae évidemment. Le reggae c’est le style de musique que j’aime beaucoup en ce sens que ça éveille, ça éduque et c’est une musique de combat, une musique de libération.
Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir ce genre musical ?
RAS SIMPOSH : Je constate que les africains ont carrément changé de ligne. L’Afrique n’est plus sur sa ligne et je pense avec le reggae inviter les africains à croire en eux même. L’objectif même, ici c’est la désoccidentalisation, ôté donc tous ces virus qui nous piquent les cerveaux des uns et des autres pour que revienne en Afrique et croient en eux-mêmes. Un peuple sans culture ne sait où il va.
Quels sont les albums que vous avez mis sur le marché ?
RAS SIMPOSH : Pour l’instant je n’ai qu’un seul album d’ailleurs sorti le 4 juillet passé à l’ATB lors d’une conférence de presse. A l’occasion je voudrais même remercier tous ceux qui étaient là pour nous soutenir, tous les hommes de média, tout le monde, le public. Je voudrais saluer ces gens, merci d’être venu nous soutenir. Un album qui s’intitule « la grande hémorragie » d’ailleurs.
Pourquoi avez-vous baptisé votre album « la grande hémorragie » ? Quel est le message qui se cache derrière cette appellation ?
RAS SIMPOSH : « La grande hémorragie » c’est vu ce qui se passe actuellement au Burkina Faso et ses voisins, toute l’Afrique je dirai sévit par l’hydre terroriste, par l’insécurité. A cela s’ajoute aussi mon premier clip baptisé « les martyrs africains », une œuvre que je rends hommage à tous les combattants de la liberté posé sur leur mythe. On peut citer pèle mêle Thomas Sankara, ici au Burkina Faso, le journaliste Norbert Zongo décédé également le 13 décembre 1998 et un autre journaliste camerounais Bibi Ngota décédé en prison en Avril 2010, sans oublier le congolais Patrick Lumumba dont le retour de la dent fait polémique dans un passé pas lointain. Et l’activiste Sud-Africain aussi du nom de Stéphan Steve Biko décédé après tortures policières en 1977. En quelque sorte, quand on regarde tout ce écoulement du sang surtout des leaders plus ce qui se passe actuellement, l’hydre terroriste qui tue tous les jours je trouve que baptiser l’album « la grande hémorragie » est à point nommé. A cela s’ajoute aussi ce volet environnemental parce que mon deuxième clip s’intitule « l’environnement », c’est une œuvre qui sensibilise donc sur la protection de l’environnement, mais quand on regarde aussi le sang des animaux sauvages couler provoqué par les braconniers ça induit aussi dans la grande hémorragie. Et puis les produits toxiques tels que le Cyanure, le Mercure mal importé par les mines qui polluent l’atmosphère, ça tue les arbres, les animaux aquatiques aussi. Et quand on revient un peu en arrière les feux de brousse, par exemple la coupe abusive du bois, les incendies, tout cela fait couler donc le sang des arbres qu’on appelle la sève. Donc je pense que l’album la grande hémorragie ça rentre dans tout ce volet.
Quels sont les clips que vous avez réalisés ?
RAS SIMPOSH : Le premier clip est sorti en Avril 2019, « martyrs africains », le deuxième le 21 Septembre 2020, et aujourd’hui avec la sortie de l’album « la grande hémorragie ».
Quels sont les différents thèmes abordés dans vos chansons ?
RAS SIMPOSH : Les thèmes sont, entres autres, les aléas de la vie, le vécu quotidien, je chante aussi sur l’amour, les injustices sociales, l’hydre terroriste et puis l’environnement parce que l’environnement est une question d’actualité aussi. Aujourd’hui, le Kenya et la Mauritanie sont touchés par des sècheresses chroniques. J’invite tout le peuple à faire attention pour que ces fléaux n’arrivent pas au Burkina Faso. Donc j’invite tout le monde donc à planter des arbres pour protéger l’environnement notre patrie.
Où et à quel prix pouvons-nous avoir l’album ?
RAS SIMPOSH : L’album est disponible au restaurant idéal café en face du stade du 4 Août à Gounghin. Pour toute personne qui désire l’album est vendu à 5000f CFA. Peut contacter Madi Sawadogo, il est au 02 57 71 99, tout juste en face de la grande porte du stade du 4 août. Chez moi aussi tous ceux qui en veulent à 5000F, un album de neuf (9) titres.
Avez-vous un dernier mot à l’endroit de vos mélomanes ?
RAS SIMPOSH : Je dirai tout simplement big up, merci à ceux qui passent le temps à partager, commenter mes posts sur facebook. A l’occasion aussi je voudrais dire merci à mon ami, mon collègue l’artiste ghanéen BLAKK RASTA qui m’a partagé la fraternité, l’hospitalité quand j’étais à Accra. Un ami qui a même participé à ce clip « la grande hémorragie », je le salue de passage et l’invite aussi à transmettre mon regard au peuple ghanéen pour l’hospitalité partagée.
Prudence Ouédraogo, stagiaire