
C’est bientôt la rentrée scolaire au Burkina Faso. Comme toutes les autres années, parents, élèves se préparent. Dan les régions à fort défi sécuritaire, des milliers d’enfants n’iront pas à l’école pas par manque de volonté mais faute de moyens. Ce 20 septembre à Kaya des organisations humanitaires regroupées autour d’un consortium ont voulu interpeller les bailleurs de fonds de la nécessité de financer le secteur éducatif.

‹‹ Le secteur de l’éducation est le moins financé de la réponse humanitaire au Burkina Faso. Le montant alloué par les bailleurs de fonds humanitaires entre janvier et août représente à peine 177 Francs CFA par mois et par enfant déplacé en age d’être scolarisé›› a révélé la présidente de Plan international Burkina, Mme Anicka KRSTIC.

Elle poursuit en se référant à l’étude d’un Groupe de Travail régional sur l’Éducation en Situations d’Urgence qui mentionne qu’en mai 2022, plus de 4,258 écoles étaient fermées, soit une augmentation de plus de 25% comparé à début janvier et que le Burkina Faso totalise désormais le tiers des écoles fermées en Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest du fait de l’insécurité, et deux tiers des écoles fermées au Sahel Central comprenant Mali, Burkina et Niger.
‹‹Environ 03 enfants déplacés sur 04 n’ont accès à aucune forme d’éducation, qu’elle soit formelle ou informelle ›› a-t-elle affirmé.
Selon le représentant du Conseil Norvégien pour les réfugiés, Hassane Hamadou, nous devons être solidaires aux parents de ces enfants en leur venant aux secours.
‹‹L’urgence de financer le secteur de l’éducation dans la réponse humanitaire est là et nous devons mobiliser nos partenaires pour relever ce défi ensemble. Il en va du respect du bien-être quotidien et du futur d’une génération d’enfants burkinabè›› a-t-il fait savoir.

Les organisations initiatrices de cette conférence de presse sont Plan international Burkina, le conseil norvégien pour les réfugiés, OXFAM, Children Believe, Save the Children, World Vision Humanité et Inclusion.
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