
Très tôt dans la matinée du vendredi 30 Septembre 2022, les Ouagavillois se sont réveillés dans une situation confuse. En effet, des crépitements d’armes lourdes sont entendus dans la capitale en provenance de certaines casernes. Des militaires lourdement armés ont pris d’assaut certains axes stratégiques de la ville. Notamment, la zone de la RTB et le tronçon jouxtant le rond-point des martyrs au palais présidentiel de Kossyam. Ces voies sont complètement encerclés par les mutins. Des riverains peinent à se déplacer, face au refoulement des forces de l’ordre sur ces axes. Une situation qui crée la psychose au sein de la population. Certains lieux de commerce sont, également fermés. De même, la circulation est aussi fluide à certains endroits de la ville. À la place de la Nation, des manifestants sont également dans les rues. Certains exigent la démission du président.<< Damiba, descends >>, lancent-ils. D’autres, par contre, veulent la libération du Colonel Emmanuel Zoungrana incarcéré depuis des mois. Après plusieurs heures d’incertitude, de questionnement et de soulèvement populaire, la situation trouve enfin un dénouement. Le signal de la RTB interrompu pendant plusieurs heures, reprend service à 20h10. Les auteurs du putsch font alors un communiqué à la télévision nationale annonçant la chute du Président du Faso, le lieutenant Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba à la tête du pouvoir d’État. Le Commandant Ibrahim Traoré est déclaré provisoirement nouvel homme fort du pays des hommes intègres. Des choix hasardeux, des lourdeurs administratives, une gestion chaotique, de la part de Damiba sont, entres autres, les motifs cités par les leaders du coup d’Etat. En plus, ils instaurent les mesures suivantes: la dissolution du gouvernement, de la charte de la transition, de la constitution et de l’assemblée législative de Transition. À cela s’ajoute, la suspension des activités politiques, de celle des OSC, la fermeture des frontières terrestres et aériennes à compter du 30 Septembre à OOh, la mise en vigueur d’un couvre feu de 21h à 5h du matin etc.
En rappel, cette Situation intervient au lendemain d’une marche tenue à Bobo-Dioulasso le 29 Septembre 2022, exigeant le départ du président du Faso, le Lieutenant Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
www.eclairinfo.net