
Le présidium
Dans l’après midi de ce samedi 22 Octobre 2022, les membres du Cadre de concertation des organisations de la société civile de la province du Soum (CCOS) étaient face aux Hommes de média. Plusieurs difficultés ont été évoquées, au cours de cette conférence de presse. Monsieur Idrissa Badini, porte parole dudit Cadre a interpellé les autorités de l’urgence de ravitailler certaines localités de la province du Soum touchées par le terrorisme en vivres. Notamment la commune d’Arbinda, de Djibo, de Kelbo et bien d’autres. En effet, le terrorisme a engendré un déplacement massif des populations à Arbinda. << Les activités terroristes ont contraint les populations de 70 villages des 02 communes de Arbinda et de Koutougou soit une population d’environ 210000 habitants à se regrouper dans le seul centre d’Arbinda >> a t-il soutenu. Il ajoute que cette situation alarmante accroît le nombre de chômeurs et empêche l’Etat d’approvisionner les produits de première nécessité à la population. ‹‹ En effet, l’orpaillage traditionnel, qui était la source de revenus pour des populations, est désormais inaccessible à cause des répressions terroristes. Les convois terrestres réguliers qui approvisionnement les populations en vivres et autres produits de subsistance se sont arrêtés. Depuis deux mois rien n’est rentré à Arbinda›› a t-il martelé.
Le présidium
Par ailleurs, le Cadre propose à l’État les mesures suivantes :
1- Un ravitaillement dans l’urgence et adapté aux besoins minima des populations de la ville de Djibo, Arbinda et Kelbo au risque de perdre une population dévouée et de la pousser dans les bras des groupes armés.
2- En collaboration avec toutes les ressources humaines et les bonnes volontés disponibles, lever les blocus qui empêchent l’accès à ces zones;
3- Le rétablissement des réseaux de téléphonie mobile car une bonne partie des populations de ces localités qui n’e peut plus subvenir à ses besoins dépend des transferts monétaires.
4- La réouverture du marché à bétail de Djibo qui est l’un des plus grands marchés à bétail de la sous région afin que la population de Djibo puisse retrouver ses activités et ne dépende plus d’aucune forme d’aide.
5- L’établissement du bilan en pertes humaines des attaques meurtrières survenues sur l’axe Djibo-Ouaga les 06 et 26 Septembre afin que les membres des familles des disparus puissent être situés sur le sort de leurs proches.
La situation décrite dans la province du Soum est similaire à celle de Yaagha, Pama et bien d’autres localités affectées par la même crise sécuritaire.
Prudence Ouédraogo, stagiaire
eclairinfo.net