
Le Premier ministre Appolinaire Joachim Kyélem de Tambela s’est exprimé à la télévision nationale, dans la soirée du dimanche 30 Octobre 2022. Son discours s’est articulé sur trois (03) grands points, à savoir, les priorités du gouvernement, la coopération internationale en matière de sécurité et du sort des membres du gouvernement contestés par certains burkinabè.
S’agissant de la polémique née sur le choix de certains ministres dans le gouvernement actuel, le Premier ministre rassure l’opinion que bien avant leur nomination, une enquête minutieuse a été menée sur ces personnes. « Dans la formation du gouvernement, nous avons prêté beaucoup attention à chaque membre, il y a eu c’est 23 ministres je crois, et nous avons consulté plus de 23 dossiers. Donc, nous avons examiné chacun des dossiers et une enquête a été faite. Mais néanmoins, nous avons fait des enquêtes et nous n’avons rien trouvé à reprocher à qui que ce soit. Il y a des gens que moi-même j’avais proposé, après les enquêtes on s’est aperçu qu’ils avaient des connexions politiques, on les a écartés. Donc, tous ceux qui ont été retenu ce sont des gens qui n’ont pas de connexion politiques parce que nous voulons avoir les mains libres pour travailler » a-t-il lancé. Il renchérit qu’une seconde enquête a été réouverte sur les cas Roch Nagalo et Yacouba Die mais aucun indice de culpabilité ne pèse sur eux.
«Quand il y a eu maintenant le tollé dont vous faites allusion concernant notamment deux ministres, j’ai moi-même écrit encore au contrôleur général d’état pour lui demander de faire des enquêtes approfondies au sujet de ces deux ministres en question. Donc, le résultat m’est revenu, j’ai les résultats de ces enquêtes-là(…) Les enquêtes nous montrent que nous n’avons rien à leur reprocher, donc nous allons bientôt procéder à leur installation » a-t-il laissé entendre.
Quant à la question de la coopération internationale, le Premier ministre estime que c’est au nous de défendre notre pays si nous tenons vraiment à notre liberté. « […] il y en a qui disent qu’il faut appeler tel pays pour venir nous aider à nous battre, certains disent qu’il faut appeler tel autre. Nous nous sommes convaincus que c’est à nous de défendre notre pays, nous sommes convaincus que personne ne peut faire le bonheur du burkinabè à leur place, donc c’est au burkinabè d’abord de défendre leur territoire. Si quelqu’un vient défendre ce territoire à notre place, vous pensez qu’il va vous laisser votre souveraineté » ?
Par ailleurs, le chef du gouvernement a estimé que toute coopération de quelque nature qu’elle soit est salvatrice pour le Burkina si elle parvient à être sincère avec le Burkina Faso, à fortifier son indépendance et à améliorer ces conditions de vie. « […] Toute coopération qui peut servir l’intérêt du Burkina est la bienvenue. Que ce soit X ou bien Y, toute coopération qui peut contribuer à renforcer la souveraineté du Burkina Faso, à améliorer les conditions de vie. J’ai défini trois objectifs de mon gouvernement, toute coopération qui va entrer dans ce cadre est la bienvenue d’où qu’elle vienne ? Mais nous tenons à ce que chaque partenaire soit loyale avec nous » a-t-il soutenu.
Le Premier ministre a conclu en invitant tous ceux qui soutient la transition de s’enrôler massivement au sein de la brigade de Veille pour la Défense de la Patrie afin de participer à la guerre.