
Construit par la Chine populaire, inauguré le 18 Juillet 1984 par le capitaine Sankara et baptisé « Stade du 4 août » en hommage à la Révolution, le joyau d’hier de 65 000 Places est aujourd’hui en « réfection diabolique » dirons-nous, suite à sa suspension conjointe de la CAF et de la FIFA, pour « non-conformité » en 2020.
La suite on la connait, le Burkina se refugiât au Maroc pour être en vie pendant les campagnes africaines inter- clubs, inter-Sélections nationales de football. En français facile, les footballeurs burkinabé étaient des « SDF »( sans domicile fixe), en temps de rencontres aller-retour.
Sans crier sur tous les toits, cet état de fait a coûté la quinine au trésor national Burkinabé. Nous avons voulu en savoir davantage, mais nous avons eu droit à une boule de neige évidemment et comme toujours d’ailleurs.
Prenant le taureau par les cornes, le gouvernement se disait capable de relever le défi ; il s’agissait d’améliorer les conditions d’existence du football au pays des hommes intègres. Autrement dit, la plate forme de football de l’élite qui semblait « irréprochable », était de la poudre aux yeux ; sinon brusquement et soudain, notre stade national a été classé hors-jeu, et même hors-la Loi, par les instances du football africain et international.
Ce faisant, la normalisation du stade du 4 août a malheureusement mis sur un piédestal, un département ministériel qui peine à développer le sport dans son ensemble. Les travaux de mise aux normes lancés le 26 octobre 2021 dont le budget est estimé à près de 16 milliards de nos francs, sont restés finalement l’ombre d’eux-mêmes ; les maitres des lieux n’ont jamais pu respecter la parole donnée. A l’heure donc de la recherche de solutions et de dispositifs adéquats, pour réintégrer le stade du 4août dans le concert des nations sportives au monde, il est inconcevable voire inacceptable, que pareille cacophonie se donne à voir, gratuitement en spectacle de ce qu’il est convenu désormais d’appeler, « L’affaire rénovation du stade du 4 août ». Du ministre Dominique Nana, en passant par Mathias Tankoano, tous, ils nous ont menti purement et simplement. Quand au dernier larron du dossier, Issouf Sirima, « il attendait la facture pour voir s’il faut convoyer la pelouse par bateau ou par voie aérienne ! Oh, c’est donc quelle affaire sans tête ni queue !
Les stades ne sont pas seulement des lieux de compétition, ce sont également des endroits spécifiques de mobilisation des foules, des lieux de vie et de convivialité ; le stade occupe une place importante dans l’urbanisation des villes, bref..La rénovation du stade du 4 août ne saurait être du menu fretin auquel on y accorde aucune priorité, aucune envie de vouloir tirer les choses au clair. Qu’on nous dise « ledit contrat de rénovation du Stade, suit alors quelle logique » ? Ça sent du roussi à nos narines et ce genre de scandale, ne devrait souffrir d’aucune ambigüité à tirer les choses au clair. Comme dirait l’autre, les milieux des sports ont aussi besoin par moment, de descentes musclées et pour le grand-frére Daouda Famoso Sanou, qu’on ne présente plus, nous le citons : « Débordé et étranglé financièrement, le sport pour ne pas dire le football burkinabé, a besoin d’un plan d’urgence », fin de citation. En d’autres termes Ici aussi, le cocotier doit être secoué comme il se doit.
En tout cas devant Dieu et les hommes, le régime de la transition doit saisir l’occasion pour mettre fin à une pagaille qui n’a que trop duré dans ce ministère, devenu dangereusement un super département des sports, de la jeunesse et de l’Emploi. Après le « limogeage remarquable et mémorable », d’Issouf SIRIMA, le nouveau patron des sports burkinabé, Aboubacar Sawadogo, n’a plus droit à l’erreur ; Monsieur le Ministre, la balle est dans votre camp. C’est aussi simple que ça. Seul votre courage, vous évitera un contrepied mémorable les jours et mois prochains, pourquoi pas ! Ne laisser surtout pas faire pour dit-on, avoir la paix. Cependant sans être le capitaine Ibrahim Traoré, nous vous rappelons Monsieur le Ministre, qu’un homme prévenu en vaut deux.
V.M.H/Le Doyen
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