
Maire de la commune de Ziniare de 2016 jusqu’à la dissolution des conseils municipaux ( février 2022), Pascal COMPAORE était l’élu dont les décisions ne faisaient l’objet d’aucune contestation. Nous sommes allés à la rencontre de ce fils de paysan devenu maire. C’était le 19 decembre dans les locaux de nos confrères de Yirimédia

Qui est Pascal Compaoré ?
Je suis fils d’un paysan, né dans la belle commune de Ziniaré, village de Nankamtenga1. Je suis actuellement sociologue de formation, coach, formateur et manager général du cabinet confort office OM SARL qui intervient dans le domaine de la décentralisation de la bonne gouvernance, des appuis conseils et de plaidoiries. Je suis l’ancien récent Maire de la commune urbaine de Ziniaré de 28 juin 2016 au 1er février 2022. Je suis marié, père de 03 enfants mais j’ai aussi en charge un enfant adoptif.
Quel a été votre parcours scolaire ?
Il faut dire que grâce à mon papa, j’ai commencé l’école primaire aux AVV et c’était l’école primaire public bloc aménagé parce que quand on dit AVV, ce sont les aménagements des vallées des voltas. Vous savez que après la guerre Burkina-Mali et la grande sécheresse de 1973-1974, il y a eu une politique de l’État qui a consisté à peupler des zones en vue de renforcer la production agricole et de créer des greniers pour la population. En ce moment, le papa est allé aux AVV en 1970 et depuis lors nous avons été et l’école de linongin B à l’issue de cela j’ai obtenu le CEP en 1992 et je suis arrivé au lycée Bassi pour la classe de 6e.
Alors c’était pas facile pour ceux qui connaissent Ziniaré en son temps de concilier travaux ménager et étude scolaire. Parce que c’était pas si évident et en ce temps,(1992) pour ceux qui connaissent, savent que il y avait une pénurie d’eau dans la commune de Ziniaré et donc pour trouver de l’eau, j’étais obligé d’amener des pousse-pousse dans les puits et pour chercher ou pour parfois aller au niveau des forages attendre la nuit tardive pour chercher l’eau et revenir étudier. Malgré cela nous avons pu cheminer pour avoir le BEPC et à lissue terminer avoir le bac série A4. J’ai choisi la sociologie comme filière; Dieu faisant nous avons pu de 2002 à 2006 obtenir la licence et faire un master 1 en suivi et évaluation des projets de développement à l’université de Turin. De retour, jai commencé à être animateur dans une ONG, le comité de développement du monde rural et après, j’ai été superviseur dans cette ONG, superviser les activités des animateurs qui essentiellement intéressent dans le domaine de l’organisation des producteurs et l’accompagnement des femmes en AGR( Activités Génératrices de Revenus) mais aussi en renforcement des économies locales. À l’issue de cela, je pense que 3 ans après, j’ai été encore promis coordonnateur de cette même ONG ou j’ai été coordonnateur jusqu’en 2016. Cumulativement pendant ce temps, l’association des municipalités du Burkina a lancé le recrutement d’un secrétaire permanent en 2009 où j’ai postulé et j’ai été retenu. J’étais contentieux permanent au niveau de l’Association des municipalités du Burkina section régionale de plateau central. C’est cela jusqu’en 2014 avec l’insurrection populaire, les collectivités ont été dissoute et que les délégations spéciales ont été mises en place alors au cour d’une rencontre au niveau des provinces, j’ai été désigné avec un autre représentant pour siéger au niveau de la délégation spéciale de la commune de Ziniaré. Quand je suis arrivé au niveau de la délégation spéciale, au cours de la première rencontre de mise en place réunion, la session de mise en place du bureau j’ai été élu, si je peux m’exprimer parce que j’ai été candidats.
Comment est né votre engagement en politique?
Il faut se dire que travailler dans le monde associatif et dans le monde politique, il y a qu’un seul pas et je me suis dit comme l’adage populaire le «Si tu ne fais pas la politique, est la politique qui va te faire. Pendant mes deux ans d’expérience, jai compris comment fonctionne l’administration et les besoins de ces populations. Quand je regardais cette délégation avec les compétences mais navais pas cette légitimité populaire auprès de la populations et cette populations avais tendance à s’adresser à la politique qu’à l’administratif et je me suis dit qu’étant dans le monde associatif j’étais en contact avec cette population dont je devrais manager pour être davantage au service de la population et servir cette population. J’ai juste demandé la bénédiction de mes parents afin de lance dans le monde politique avec l’humilité et l’accompagnement de mon parti je peux vous dire que je me plais dans la politique. Il faut noter qu’au sein de notre parti un collège était mis en place pour le choix du candidat pour représenter le parti dont j’ai été choisi.
Nous avons condamné le coup dEtat en son temps qui mettait fin à notre mandat et est anti démocratique. C’est un coup dEtat qui vient mettre fin également à la décentralisation et la mise en place de ces délégations spéciales nont pas cette légitimité populaire pour pouvoir décider. Ce qui est important à ce niveau cest de chercher à comprendre les causes qui ont conduit à ce coup dEtat et nous avons fait des propositions rentrant dans ce cadre.
Vous venez de dédicacé une nouvelle œuvre dans laquelle vous aviez consigné votre gestion, comment est né cet amour d’écrivain?
J’ai pris fonction le 28 juin 2016 et avant cela j’ai eu le plaisir de rencontrer un homme pétrit de talent, un homme ordinaire quand je dis ordinaire, il faut l’approcher pour comprendre; Dr Poussé SAWADOGO historien, diplomate ,communicateur, coach et formateur celui que j’ai rencontré avant mon élection. j’étais de bon termes avec lui et il m’a demandé, la première année, nous avions élaboré notre plan communal, le conseil municipal m’a autorisé à rencontrer les forces vives de la commune pour présenter le plan. J’ai demandé au Dr Poussé SAWADOGO à venir modérer cette conférence. C’était le 23 septembre 2017 au CBC. A l’issue de la rencontre Dr Poussé, m’a dit: Monsieur le maire vous voulez impacter votre génération? Je souhaiterais et je vous instruis à ce qu’après la fin de votre mandat, vous puissiez écrire un livre pour partager votre expérience avec la nouvelle génération. Vous voyez quelqu’un que tu dois beaucoup de respect qui te donne cela et qui sait déjà que ça peut être utile et pour moi je l’ai pris comme un choc psychologique comme je l’ai dit, parce que à chaque fois, durant mon mandat je me posait beaucoup de questions. Est-ce que je vais pouvoir écrire, est-ce que je vais pouvoir capitaliser, est-ce que je vais pouvoir reprendre, satisfaire à sa demande. Aprèslafindemonmandat, il y avait une formation des formateurs professionnels, je me suis inscrit pour renforcer mes compétences, il se trouvait que c’est lui qui était le formateur. Je savais déjà que le lendemain, il va me poser la question où est-ce que je suis avec mon document? Le matin quand on a commencé, au cours des débats il a dit monsieur le maire à un document,un livre qu’il va partager avec nous le contenu. J’ai dit effectivement le livre est là et le contenu va parler de la gestion des hommes, de la planification locale, la mobilisation des ressources et aussi voir quels peuvent être les qualités, les insuffisants et les acquis en matière de gestion.
Quelles sont les qualités d’un bon maire ?
J’ai toujours dit, chacun avec ses qualités. C’est vrai, qu’on souhaiterait avoir les qualités d’une personne ou d’une autre personne, mais pour moi, la meilleure ou les meilleures qualités d’un bon maire; d’abord, c’est l’humilité, parce qu’une fois qu’on est élu, j’ai l’impression que certains maires se font désirer comme je l’ai dit; se donne comme étant supra de ses concitoyens. Je pense qu’on doit être humble et se dire que nous avons eu le pouvoir par le peuple et c’est à ce peuple que nous détenons ce pouvoir et nous devons ce pouvoir. Aussi dire que, tout ce que nous allons faire concoure au bien-être de ce peuple. Nous devons être nous-même. Ensuite se dire aussi que la population doit savoir reconnaître le maire comme étant leur concitoyen, savoir l’aborder. C’est cela j’ai aussi dit, il faudra que le maire soit quelqu’un qui sait écouter parce que si les concitoyens souhaitent rencontrer le maire et c’est la croix et la bannière cela pose un problème. La seconde qualité, c’est l’écoute. Ecouter c’est vrai que c’est difficile d’avoir le temps on dirait, mais on a été élu par le peuple on doit avoir cette écoute. Ensuite, une autre qualité, c’est la rigueur. Parfois, quand on arrive on se dit quand on a été élu, on peut pas faire ceci de peur de perdre l’électorat et par fini on reste dans l’anarchie totale ou dans la monotonie où on arrive pas à faire quelque chose. Je dis, il faudra travailler de telle sorte à ce qu’il y ait une rigueur dans ce que nous faisons. C’est vrai qu’on dira, c’est lui qui est rigoureux, il est méchant il est gênant, il faut se donner ses principes envers soi-même. Aussi, il faut avoir un esprit ouvert parce que tu es appelé à échanger avec des amis à l’international, tu es appelé à gérer avec des amis d’autres cultures, d’autres réalités ››
Comment aviez-vous vous vécu les événements du 24 janvier 2022?
Matérielemnnt mon mandat prenait fin le 27 juin 2021. C’est pour vous dire que moi j’ai pu terminer mon mandat, j’étais au niveau de ce que je pourrais appeler ce prolongement du mandat que l’Assemblée nationale avait conféré aux collectivités. Et nous étions à ce niveau et on préparait, parce que déjà quand on a fini le mandat on s’est dit que notre mandat est fini maintenant ce que nous sommes en train de faire c’est de travailler pour préparer l’autre mandat, l’autre équipe qui va venir. J’ai dis quand on est autorité, il faut savoir qu’à un certain moment tu dois partir et une équipe doit venir . En tant que citoyen aimant sa commune, même si tu n’es pas là, tu dois travailler à créer les conditions pour que ceux qui vont venir puisse travailler. voilà pourquoi nous avons préparé cela. Le 24 janvier effectivement nous avons appris mais la dissolution n’est pas venue le 24 janvier parce qu’après le 24, l’administration fonctionait normalement, c’est vrai qu’on se posait des questions mais je puis vous assurer sans langue Dubois, j’avais déjà dis à mes adjoints de préparer leurs affaires et de préparer les différents bureaux pour pouvoir libérer. Je vous assure que la dissolution est intervenue, le décret a été signé le 1 février, la lecture a été faite le 2 février et le 3 matin je suis allé, j’ai juste pris mes bouquins qui me restaient, je suis allé chez moi tranquillement. Je me suis dis, c’est ainsi va la vie. Ce qui restait, c’est prier le bon Dieu pour que notre pays retrouve sa paix.
Parlant du 11 décembre à Ziniare, comment le Pascal COMPAORE a trouvé l’organisation?
Elle était très fastidieuse. C’est l’occasion pour moi de remercier, les autorités en son temps, Mme le gouverneur, monsieur le haut commissaire, le préfet, le conseil régional, les forces vives de la région,les opérateurs économiques le ministère. Ce n’était pas facile l’organisation, il fallait avoir la tête sur les épaules, les reins solides pour résister à cela.
il y’avait beaucoup de sollicitations, de don de soi parce qu’il y a plusieurs chantiers qui commençaient au même moment et il fallait suivre. J’ai su que les gens se sont donnés corps et âme pour que quelque chose puisse aboutir. Mais tout cela, c’est une question de programme, de vision politique. Tout ce qui a été programmé, nous au niveau régional, communal; nous sommes des exécutants.
L’ordre de recruter les prestataires, de réceptionner; c’est l’État. Notre rôle, c’était de désigner ou déterminer les sites éventuels qui pouvaient abriter telle infrastructure ou tel investissement. Et c’est ce qui a été fait. C’est pour vous dire que beaucoup de choses, ont été faites. Quand vous regardez dans la vie, il y’ a un changement qualitatif, je peux vous le dire J’ai dis aussi la qualité des infrastructures en tant que maire et élu, je ne peux pas vous dire que la qualité est assurée à 100 % parce que je suis pas un technicien, mais je peux vous dire que de nos suivies, il est ressorti des techniciens que le cahier de charge a été respecté.
C’est pour vous dire quand vous regardez, de ce que je vois des autres communes, chef-lieu de région, pour le moment ce qui a été réalisé à Ziniaré semble être meilleur. Parceque pour le moment les infrastructures résistent. Certes, il y’a certaines infrastructures qui ne sont pas achevées, celles qui sont achevées sont agréables, beau à voir. Cela donne une meilleure visibilité de la belle ville de Ziniaré, la cité de naaba Oubri. Le seul regret ou remord c’est la non ténue des festivités du 11 décembre, due essentiellement à la situation que nous connaissons, à l’insécurité.
Au cours de votre mandat, quels ont été les grands chantiers que vous aviez battu ?
Je pense que la la liste, elle ne peut pas être exhaustive parce que réellement, nous avons mouillé le maillot. On a travaillé avec notre cœur pour la ville de Ziniaré. C’est l’occasion de dire merci aux 117 conseillers qui ont travaillé sans coloration politique. Je n’ai pas eu été l’objet d’une motion de défiance. Nous n’avons pas eu de délibérations où ça été voter contre. À chaque s’il y’a délibération, de façon on trouve le consensus et on avance. C’est cette vitalité au niveau du conseil municipal qui a donné cela. Dans tout les domaines, les blocs de compétences transférées, nous avons impacté, je dis bien nous avons impacté la vie des concitoyens de la ville de Ziniaré. Il n’y a pas un domaine où nous n’avons pas agit. En 05 ans, nous avons construit plus de 50 salles de classe. Au niveau de la la santé, il y’a trois(03) CSPS fonctionnels qui ont été ouverts. Il y’a un autre que nous avons completer les infrastructures pou procéder à son ouverture( MOUTI, IPAALA, TANONSGO).
Quand vous prenez au niveau de la jeunesse, des femmes; nous avons impacté. La coupe d’élu local, la foire silvo-agropastorale par les femmes mais surtout les partenaires que nous avons eu. Nous avons pu avoir un projet de la coopération décentralisée qui a accompagné des jeunes avec des financements. Nous avons travaillé à réorganiser les associations, à ce que des centres d’écoutes soient fonctionnels.
Les personnes âgées, et celle vivant avec un handicap ne sont pas restés en marge. Chaque année ils ont une dotation d’accompagnement financier. L’administration communale, le visage a changé. Au niveau de la mairie, le pavage de la cour de la mairie, c’est nous qui l’avons fait, quand vous regardez l’entrée principale de la ville de Ziniaré, c’est nous. Il y’a eu des services au niveau de la mairie que nous avons créé, renforcé et qui sont fonctionnels. Il n’y avait pas de service social à la mairie ; il n y’avait pas de questure à la mairie, c’est nous qui les avons créées, les services assainissements ne fonctionnaient pas comme nous le souhaitions. Ziniaré ville propre, le concept a été lancé, ça été pris. Ziniaré a un cimetière ; nous l’avons fait à Laongo et sur superficie consistante 2ha et demi. Allez-y au niveau des villages, parlez du conseil municipal 2016-2022 du maire Pascal Compaoré, ils vous diront. J’ai fait le tour de tous les 53 villages et les 05 secteurs. Il n y’a pas un seul village où on me connais pas.
Votre parti le CDP, est en crise depuis quelques, de quel aile êtes-vous?
Moi je suis de l’aile progressiste pour vous dire que je suis élu légal et légaliste nous avons travaillé un certain moment j’ai eu la chance de le rencontrer avec d’autres membres nous avons échangé et nous a donné des orientations et de nos jours le parti a un récépissé le parti et reconnu et si tu es un ancien maire c’est un parti politique qui est une reconnaissance.
Est-ce que il est sûr de bonne voie est-ce que c’est dans ces dynamiques est-ce que le pays va passer tout le temps a changé de dirigeant au Burkina il faut que on se cède les coudes on se dit il faut qu’on accompagne les autorités pour que nous puissions je peux vous assurer que alors je pense que vous savez on n’a pas on n’a pas dit que mon appel c’est à l’union des crêpes il faut qu’on s’accepte .Mon appel c’est qu’on accompagne les forces je vive cest à dire les autorités actuelles mon appel à ce qu’on se mobilise à ce que nous puissions aller à la réconciliation à ce que nous puisons se parler nous puissant se dit que nous devons en tout cas travailler à ce que tous les fils et toutes les filles du Burkina qu’il soit ou qu’elle soit au pays ou hors du pays plus en tout cas sur le trouver pour parler du développement inclusif participatif du Burkina Faso pour que nous puissions avoir en tout cas un Burkina Faso unifié un Burkina Faso de paix et cela accompagner les autorités. Jai répondu a tous les appels des autorités j’ai répondu présent j’ai déjà donné ma contribution pour les inscriptions pour les volontaires je me suis inscrit pour être volontaire et je vous le dis officiellement aujourd’hui c’est la première fois que j’en parle c’est pour vous dire que à chaque fois que le pays appelle je le prends part merci beaucoup.
Daouda Sawadogo
eclairinfo.net