
Ceci est une lettre ouverte de Boubacar Dicko, journaliste, Directeur de publication du site d’information en ligne Faso Kibaru.
Madame la Ministre de la Justice, des Droits Humains chargée des Relation et dees Institutions, Garde des Sceaux
Objet : Interpellation citoyenne
Madame la Ministre,
Je voudrais tout d’abord vous féliciter pour votre nomination à la tête du ministère de la justice depuis le 25 Octobre 2022. Tout en exprimant mon admiration à votre égard, je vous souhaite un excellent mandat et vous traduis toute la disponibilité de mon agence à vous accompagner pour la réussite de vos projets aux bénéfices des justiciables. Aussi, me plait-il de saisir cette occasion pour soumettre à votre haute appréciation, mon interpellation citoyenne
En effet, FASO KIBAARU.TV » est un site web d’information, de communication et de conscientisation, spécialisé dans les langues nationales. Agence de communication de droit burkinabè fondée par de jeunes journalistes et de communicateurs talentueux ayant pour ambition de promouvoir l’usage des langues nationales par les pouvoirs publics et de porter les messages de paix et de développement auprès des communautés à la base.
En outre, vous n’êtes pas sans savoir que la justice est un levier très impotent dans le respect des droits humains qui favorise le maintien d’un climat favorable à la paix sociale. Pour ce faire, notre organe soucieux d’apporter sa contribution citoyenne pour la bonne circulation de l’information et la compréhension par les populations du fonctionnement de l’institution judiciaire afin de faciliter l’application des décisions des juges au bénéfice des justiciables est prêt à apporter son concours.
A cet effet, dans notre premier numéro d’interpellation citoyenne de votre département, nous relevons deux points majeurs que nous pensons, handicapent le bon fonctionnement et les bonnes relations entre la justice et les justiciables :
Premièrement, l’absence totale des services de communication pour les tribunaux particulièrement les parquets. Nous savons également que pour les dossiers délicats, les parquets font des communiqués ou des conférences de presse pour informer ou éclairer l’opinion. Pourtant, nul n’ignore la sensibilité du contexte et la charge de travail qui incombe aux magistrats.
Deuxièmement, les insuffisances constatées chez certains interprètes dans les langues nationales qui ne facilitent pas les interrogatoires des prévenus ou les audiences dans les tribunaux. En outre, il arrive souvent que des audiences ou interrogatoires soient reportées par manque d’interprètes.
Nous n’accusons pas les tribunaux ou le ministère mais, nous lançons un cri de cœur car plusieurs burkinabè ont vu leurs droits bafoués du fait de la non prise en compte de ces besoins par les gouvernements successifs depuis les indépendances.
Toutefois, la vision des nouvelles autorités pour rapprocher la justice du justiciable et votre engagement personnel pour la promotion des droits humains, nous amènent à vous adresser cette interpellation citoyenne pour que des mesures idoines soient prises pour y remédier.
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma très déférente considération.
Boubacar DICKO
Directeur de publication