L’arbre ne doit pas cacher la forêt ; encore une fois, le volet sport, dire le football, du département des sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, qui devait être érigé en un ministère des sports plein, sauve les meubles ; l’actualité des phases éliminatoires de la CAN 2023, nous révèle que les Etalons sont qualifiés, avant terme, pour les phases finales qui se tiendront, l’année prochaine en Côte d-Ivoire, pays voisin et frère.
Une qualification historique certes, mais sans saveur parce qu’acquise loin de la maison. En effet voici un peu plus d’une saison sportive maintenant, que le Onze national burkinabé de football dans sa campagne africaine, est devenu « un SDF (Sans Domicile Fixe) ». La cause ! Le grand temple de football à savoir le stade du 4 août, est fermé pour des interminables travaux de rénovation, de réhabilitation, tout ce que vous voulez.
Et Depuis lors donc, les compétitions internationales de football mettant aux prises les Etalons, se font et se défont, loin du soutien massif des supporteurs et bien entendu, du chaudron populaire. Même que là nous vous faisons grâce du niveau du jeu proposé par Bertrand Traoré et ses coéquipiers, au sortir de la double confrontation, entre le Burkina et le Togo les 24 et 28 mars dernier. Tout simplement, ce n’était pas en tout cas, fameux. Mais enfin..
Il faut le dire tout de go que le Onze national, au-delà des résultats engrangés sur le rectangle vert, vit ces temps-ci, une situation humiliante, abracadabrante ; qui suscite naturellement des interrogations des plus légitimes. Un laisser- aller sans foi, un laisser- faire sans loi, qui frise la bêtise humaine.
Ceci dit, une autre interrogation qui semble ne mouvoir personne au département des sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, c’est l’exécution à la « baballe » de la convention financière signée le 6 janvier 2015, au profit des clubs de football de D1 et de D2. Une aide financière qui devait servir à payer les « salaires des joueurs ». Un acte fort de soutien de l’Etat, la voie royale à suivre pour relancer le football, en le dotant de « clubs forts et performants ». Et voici qu’après 7 saisons de mise en œuvre de ladite convention, le bateau a commencé à « tanguer » au milieu de l’océan ; les clubs de football de D1 et D2 du pays, sont en ce moment dans la tourmente, dans une galère indescriptible ; où sont donc passées les subventions de l’Etat ! Questions.
Les clubistes crient famine ; le partenariat FBF – LONAB, dont le montant d’ailleurs, n’a jamais été révélé, a brusquement pris fin et affecté sine die à l’effort de guerre. Ainsi donc au rendez-vous de la galère dans les clubs, c’est du sauve qui peut ! Tous, tirent le diable par la queue !
C’est dans cette tempête généralisée de sales affaires dans nos sports, l’on apprend que le Premier Ministre a décidé de centraliser désormais, tous les marchés publics à son niveau ; c’est-à-dire, déshabiller Paul pour habiller Pierre ! Est-ce franchement, la solution des solutions !
En attendant, son Excellence est très attendue sur le cas déjà flagrant, de la rénovation du stade du 4 août. Une « escroquerie à ciel ouvert de l’Etat ». Et dire que nous sommes sous « un régime de transition dit à la sankara »? A- t- on découvert que c’était une affaire d’Etat ou quoi ! Sinon, comment comprendre ce silence radio inacceptable, sur ces « sales affaires » qui n’honorent pas le Ministère des sports, encore moins le gouvernement de la transition. Excellence Monsieur le PM, il est grand temps que vous sortiez de « votre réserve »; sinon vous aurez d’ici-là, le temps contre vous ! Dans tous les cas, les 5è et 6è journées des éliminatoires de la CAN en juin, permettront de savoir si bonnet blanc égal blanc bonnet.
Même dans la ferveur de la qualif. des Etalons, nous persistons et signons, que la famille des sports burkinabé, traine des casseroles, dire des questionnements, des interrogations sur lesquels, l’on n’a pas besoin d’un referendum pour tirer les choses au clair ?
« On gagne ! On gagne avec les Etalons ! », Mais lavons les linges sales en famille d’abord! ». Franchement, à quand la fin des galères !!!
V M Hien / Le Doyen
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