
Le dossier opposant Youssef OMAIS ex- Directeur Général de la Société Industrielle de Transformation d’Acier au Burkina et les actionnaires de ladite société est loin de connaitre son dénouement. Condamné à une peine d’emprisonnement de 36 mois dont 12 fermes, Youssef OMAIS n’a passé que 03 mois derrière les barreaux. Celui-ci a bénéficié d’une mise en liberté de la part du parquet du procureur général près la cour d’appel de Ouagadougou. Cette mesure fait couler beaucoup d’encres et de salive au sein du monde judiciaire selon nos confrères de l’évènement. Les avocats des actionnaires veulent la réintégration du condamné. Chose que le procureur ne veut pas entendre. Il fonde son argumentaire sur les dispositions de l’article 412-2 du code de procédure pénale à en croire nos confrères. Selon les termes dudit article « Lorsqu’une personne se pourvoit en cassation, il est sursis à l’exécution de la décision sauf les condamnations civiles ». Autrement dit, le fait que le condamné Youssef ait saisi la cour de cassation, l’exécution de la décision de la cour d’appel sur le plan pénal est suspendue. Cet en attente de la décision du juge de cassation. Un argumentaire qui ne convainc pas un instant les avocats de la SITAB selon nos confrères. Ceux-ci fondent leur argumentaire sur l’article 321-88. À les en croire selon nos confrères, malgré le pourvoi en cassation, le mandat de dépôt doit être exécuté.
Pour rappel, Youssef OMAIS avait été condamné en janvier 2023 par la Chambre correctionnelle spécialisée dans la répression des infractions économiques et financières en plus des 12 mois de prison ferme, à verser à tires des dommages et intérêts la somme de 3 784 003 137 francs CFA et 3 000 000 francs CFA pour les frais exposés.
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