
La Communauté Internationale des Soufis a commémoré en différée ce 27 mai à la place de la nation de Ouagadougou la naissance du prophète Mohamed(SAW). Une célébration placée sous le signe de la cohésion sociale et la tolérance religieuse.
Ce 27 mai à la place de la nation de Ouagadougou, ils étaient nombreux à effectuer le déplacement pour la commémoration du Maouloud de la communauté internationale des soufis du Burkina Faso. « Tolérance religieuse et cohésion sociale », tel est le thème de la célébration. Une thématique qui a été développée par le grand guide spirituel, Cheick Soufi Moaze Ouédraogo, président de ladite communauté. C’est en présence du ministre en charge de l’administration territoriale et de la sécurité et Mme le médiateur du Faso.

Au cours de son prêche, le guide spirituel prône les valeurs de vivre ensemble, l’acceptation de l’autre, l’amour du prochain et surtout la tolérance religieuse. Un sujet d’actualité au regard du contexte que traverse notre pays, le Burkina Faso. « Pour arriver à la cohésion sociale, il y’a d’abord des facteurs. Il faut que nous nous pardonnions, il faut qu’on se tolère, s’accepte, se respecte, il faut que nous balayons la haine qui est dans nos cœurs contre nos prochains(…); il faut que nous faisons tomber des murs et faisons construire des ponts » prêche le guide spirituel. Il va plus loin en déclarant s’opposé à toute forme de stigmatisation d’une religion contre une autre.
«Le Chrétien qui désobéit, est-ce que c’est à moi il désobéit ? Le musulman qui désobéit, est-ce que c’est à moi il désobéit ? L’animiste désobéit, est-ce que c’est à moi il désobéit ? C’est son seigneur. Je m’opposerai toujours contre ceux qui veulent stigmatiser religieusement les autres religions. Je ne serai jamais d’accord devant moi ou derrière moi entendre et laisser passer cela » s’est-il engagé.

Un engagement que les autorités saluent et promettent soutenir. Le ministre en charge de l’administration territoriale et de la sécurité, le Colonel Boukaré ZOUNGRANA représentant le gouvernement a traduit au guide spirituel tous le soutien du gouvernement et son engagement pour un Burkina de paix. « C’est réellement un plaisir et un honneur pour moi d’être là au nom du gouvernent et de son excellence le capitaine Ibrahim Traoré pour saluer cette initiative ; une conférence qui à travers cela pousse le peuple, la population à développer une cohésion sociale, un vivre ensemble, un dialogue interreligieux » a salué le ministre Zoungrana.

Un sentiment également partagé par le Mme le médiateur du Faso, marraine de cette commémoration. « Le médiateur du Faso a pour mission de défendre les citoyens mais également de promouvoir la paix et la cohésion sociale. Nous sommes impliqués un peu partout dans les conflits communautaires pour un tant soit peu restaurer le tissu social qui est effrité. Dans ce sens le médiateur du Faso ne manque pas de s’impliquer dans toutes les initiatives qui peuvent promouvoir la paix et la cohésion sociale. Cette séance de prière de mouloud de la communauté soufi en est une activité phare pour nous. Connaissant la personnalité de Cheick Moaze qui a toujours fait la promotion du dialogue inter-religieux et surtout la cohésion sociale. Est-ce que l’on pouvait rester en marge ? C’est tout à fait naturelle pour nous de soutenir cette démarche et d’accompagner » a-t-elle affirmé.
Des prières et des bénédictions ont été formulées à cette occasion pour que le Burkina Faso retrouve sa paix d’antant.
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