Le coordonnateur national du Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l’Afrique (RISA), monsieur Adama Amadé Siguiré était l’invité de la rédaction de ce lundi 26 juin de votre journal. Avec lui, nous nous sommes entretenus sur des questions d’actualité.

Il s’agit principalement du remaniement ministériel opéré ce 25 juin, du procès dit Appel à incendier le palais du Moogho Naaba, de l’adoption de la loi sur la promotion immobilière, de la crise en Russie née de la mutinerie de Wagner et enfin son point de vue sur la gestion de la transition.
Quelle appréciation faites-vous du remaniement ministériel opéré ce 25 juin par le Capitaine Ibrahim Traoré ?
J’ai constaté le remaniement ministériel hier soir comme beaucoup de burkinabè. Mais je ne suis pas surpris. Je me dis que ça rentre dans la dynamique gouvernementale. Parceque vous n’êtes pas sans savoir que c’est est un pouvoir de transition, les acteurs qui travaillent au niveau du gouvernement ne se connaissaient pas. Également ce n’était pas des personnes qui étaient sur la scène politique. On appelé des gens comme cela pour composer un gouvernement mais avec le temps mais avec le temps on peut faire un léger remaniement pour encore donner plus de dynamique au gouvernement.
Quel commentaire faites-vous du procès en cours dit Appel à incendier le palais Mogho Naaba ?
J’ai suivi avec intérêt le procès. L’analyse que je fais c’est surtout un sentiment de tristesse mais j’ai aussi l’impression que le milieu politique au Burkina est tellement gangrené par des maux que des gens sont prêts à tout faire pour leurs intérêts. Je vois que loin de l’intérêt national, loin de la survie de la nation, les gens sont préoccupés par leur propre bonheur. Quand je vois ces leaders d’opinion certainement en complicité avec des acteurs politiques, il faut le dire qui ont appelé à brûler le palais du Mogho Naaba juste pour semer le chaos dans l’objectif d’atteindre leurs ambitions politiques. C’est très regrettable et je suis content que que nous ayons une justice et aussi des autorités qui sont prêtes à s’assumer.
Depuis la fin de la semaine la Russie de Vladimir Poutine traverse une crise liée à une mutinerie de Wagner; cette situation aura t-elle un impact sur nos relations avec la Russie ?
Les crises sont innerentes à la vie des nations et toutes les nations connaissent des crises. Ce n’est pas la Russie seule. Aujourd’hui je vois des gens entrain de parler de la Russie. Même en France, il y’a des crises. Les gilets jaunes avec Macron jusqu’à présent ce n’est pas passé. Je n’ai pas trop d’informations sur cette actualité mais j’estime qu’il n’y aura pas d’impact sur nos relations avec la Russie.
La loi portant promotion a été adoptée à l’unanimité par l’assemblée législative de transition ce 20 juin, quel est votre commentaire ?
Je suis très content du vote de cette loi. Je remercie le Président de l’Assemblée nationale et tous les députés qui ont eu cette ferme volonté d’assainir le milieu du foncier au Burkina Faso. Il faut le reconnaitre le foncier est une bomme à retardement.
Votre message à l’endroit du peuple burkinabè en tant que soutien inconditionnel du pouvoir TRAORÉ
Je suis un soutien de la transition mais pas inconditionnel( rire). Je pense que je suis un patriote et les autorités de la transition se battent. Ce que je vais dire au peuple burkinabè c’est de savoir que la transition du capitaine Ibrahim Traoré est une chance . Ce n’est pas évident qu’on gagne des autorités aussi engagées, patriotes, décidées à changer. Nous les avons par la providence et il appartient à nous de savoir ce que nous voulons. Il appartient à nous d’être réaliste, d’accompagner ces hommes et ses femmes pour que de profondes réformes soient menées au Burkina Faso.
Retranscription : Adeline Ouangrawan
Interview réalisée par Daouda Sawadogo
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