
Plus d’un an que le MPSR2 avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré est à la commande des affaires publiques. Une gouvernance qui bénéficie depuis lors d’un soutien populaire extraordinaire. Cependant, certains soutiens sont à recadrer eu égard de leurs agissements. En effet, la crise sécuritaire que traverse le pays est si grave que nous devons faire beaucoup attention pour ne pas en rajouter d’autres. La seule lutte actuellement qui vaille est la mobilisation générale derrière les forces combattantes. Mais comment se faire ? Dans la discipline assurément et non le désordre, la haine gratuite, le mensonge, la violence….
La fin septembre(26) a été marquée dans le pays par une tentative de déstabilisation des institutions de la République. Des officiers supérieurs de l’armée ont même été arrêtés pour que lumière soit faite sur ces manoeuvres. Pendant ces événements plusieurs faits observés méritent d’être exposés. En effet, alors que les rumeurs allaient bon train sur la présumée tentative d’atteinte à la sûreté de l’État , des citoyens se sont vite empressés de citer des noms qui seraient associés au complot. Le nom et la photo d’un certain Bamory Ouattara, ancien secrétaire général à la primature faisait le tour de la toile. C’est le cerveau du coup, il faut l’abattre. Et comment faire et où le retrouver parce-que son nom ne disait grande chose dans le milieu politique et militaire. Son profil recherché sur le méta devient populaire. Il a fallu une publication de l’intéressé sur son profil pour rassurer ses proches et l’opinion qu’il n’était mêlé de rien. Comme cela ne suffisait, le lendemain il pose plainte contre X. Voyez-vous; comment, sans aucune preuve on peut s’en prendre facilement à des innocents parce que leurs noms sont cités par “le sable”, l’activiste politique, Ibrahima Maïga. Lui, qui semble représenter de nos jours aux yeux de certains Burkinabè, la police judiciaire pour ne dire la justice. Le juge qui culpabilise des innocents et innocente des coupables.
Dans la même nuit du 26, un véhicule d’escorte d’une société de sécurité (FSIP) contenant de l’armement a été intercepté par des manifestants et passé sous flammes à HOUNDE dans la Province de TUY. Les occupants sont accusés d’être mêlés dans le projet de déstabilisation. Des informations que les premiers responsables de la société ont démenti par la suite sans que le gouvernement ne communique sur l’incident.
La veille citoyenne oui, pas le désordre.
C’est normal et légitime de faire la veille citoyenne comme tout bon citoyen soucieux de l’avenir de son pays. Mais en toute chose, il faut de l’ordre et respecter les règles qui gouvernent la République. Des citoyens ne peuvent pas se substituer à la justice et aux forces de l’ordre et faire de fouilles de véhicules comme ce que l’on voit ces derniers jours. Il ne s’agit pas là de la veille citoyenne encore moins la collaboration qu’on demande avec les Forces de Défense et de sécurité. Ne soignons pas une menace pour la sécurité de nos compatriotes.
Le meeting de la CGT-B et les machettes
Au cours d’une conférence de presse ténue le 14 octobre, le collectif CGT-B avec une dizaine d’organisations de la société civile ont annoncé un meeting le 31 octobre à la bourse du Travail en la mémoire des martyrs de l’insurrection populaire de 2014 . Il n’en fallait pas pour déclencher le courroux des soutiens du régime. Les membres initiateurs du meting sont maudits et menacés de morts. Certains supporters du pouvoir ont même eu du culot à s’acheter de machettes neuves pour hacher les marcheurs le jour du meeting. Ces vidéos de propagandes sont reprises sur les réseaux sociaux au vu et au su de l’autorité compétente sans que les auteurs ne soient inquiétés. On se demande jusqu’à quand va-t-on assister à ce désordre ? Il est donc impérieux que le gouvernement de l’avocat Appolinaire Kyelem de Tambela, fervent défenseur des droits humains ramène certains soutiens à la raison. La transition n’a pas besoin de diviseurs et des hors la loi; le Burkina non plus. La souffrance des populations est assez énorme et nous devons s’unir . Les supporters du pouvoir s’adonnant à telles pratiques peuvent prendre leçons avec les activistes mange mils sous Roch et les gros bras sous DAMIBA. Les régimes passent, l’état demeure.
La rédaction
Ensemble pour un Faso de Paix.